Témoignage d’Asma Bouzaouache
Le parcours en Tunisie
Après avoir décroché mon baccalauréat, je me suis orientée vers les hautes études commerciales à l’IHEC de Carthage. Ma maîtrise décrochée, j’ai été par la suite tentée par l’entrepreneuriat et c’est là que j’ai intégré un master professionnel en ‘Création d’Entreprises et Management de l’Innovation ’à l’Ecole nationale d’Ingénieurs de Tunis (ENIT).
Une fois mon diplôme en main, j’ai commencé à enseigner en tant que vacataire à l’Iset’Com. Entre temps, j’ai été fortement influencée par ma sœur, juriste passée par l’ENA de Tunis (école nationale d’administration), à candidater au concours du cycle supérieur de cette école. Après trois années d’études, j’ai été affectée, de suite et selon mon désirata, au ministère tunisien du Développement de l’Investissement et de la Coopération Internationale (MDICI)
Le contexte du départ
Chaque année, la présidence du gouvernement tunisien annonce aux différents ministères l’ouverture du concours d’entrée aux cycles internationaux de l’ENA de France.
Me concernant, J’ai travaillé six années au sein du MDICI, à la direction générale de la coopération bilatérale avant d’envisager de candidater à ce concours. Cette prestigieuse formation représentait pour moi un rêve et une opportunité d’évoluer tant sur la plan professionnel que personnel.
Le séjour en France
J’ai eu la chance de décrocher une bourse de l’état français qui a aussi pris en charge mon logement que ce soit à Paris ou à Strasbourg ainsi que les frais d’inscription au cycle de formation. Et j’ai pu bénéficier, moi qui suis de formation économique, de formations diverses notamment dans la géopolitique, la négociation, la communication et le droit international. Le cursus de la formation m’a permis également de décrocher un diplôme de master 2 en études européennes et relations internationales de l’Université Paris-Sorbonne, comme j’ai pu également bénéficier d’un stage à l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE).
Sur le plan humain, j’ai pu découvrir d’autres cultures, des personnes très intéressantes venant des quatre coins du monde. Ma promotion comptait 38 nationalités différentes. Je n’aurai jamais pensé avoir des amis intimes venant du Japon, de la Chine ou encore de la Mongolie.
J’ai pu apprécier la vie strasbourgeoise et nous avons intégré le programme des jeunes ambassadeurs d’Alsace où chaque élève avait un parrain ou une marraine français(e).
L’importance du réseau
Il est important de pouvoir garder contact avec les personnes de ma promotion, nous serons amenés à travailler ensemble sur un projet d’intérêt commun, surtout dans le cadre de coopérations technique et économique menées au sein de notre ministère. Les réseaux sociaux nous facilitent la tâche mais France Alumni peut nous aider à renforcer la coopération entre les Alumni des ENA de Tunisie et de France.
Conseils aux étudiants sur le départ
Il faut rallier l’utile à l’agréable, on part certes pour une formation mais on découvre d’autres cultures, on tisse des relations avec des personnes différentes de soi mais tellement proches au final. Il ne faut pas être sur la réserve, il faut profiter de cette mixité qu’offre la France, c’est de la diversité que naît la richesse.