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25 avqust 2023 Communauté
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Née à Berlin dans une famille aisée et fortement attirée par les beaux-arts, on lui offre très jeune le moyen de montrer ses talents artistiques avec un petit appareil photo qui ne la quitte jamais. Parallèlement à cet apprentissage, Gisèle Freund s’intéresse à la sociologie et à l’histoire de l’art et suit une formation à l'université de Francfort, puis à Fribourg.

D’origine juive et membre du mouvement communiste, elle doit fuir, dès 1933, l’Allemagne d’Hitler qui commence à mettre en place sa politique antisémite. Elle s'installe alors à Paris où elle est d’abord décidée à poursuivre ses études.

C’est à la prestigieuse Université de La Sorbonne (Faculté des lettres de Paris) qu’elle va trouver ce lieu propice pour finir sa thèse, commencée à Francfort, et la faire publier en français. Cette thèse, la première du genre, porte sur La Photographie en France au XIXe siècle et constitue une toute première analyse sur la sociologie de l’image. 

Afin de financer ses études, elle commence une carrière de photographe professionnelle, grâce à la libraire parisienne Adrienne Monnier qui lui fait rencontrer les grands écrivains de l’époque, français et étrangers, qu’elle photographie : Virginia Woolf, Colette, André Malraux, Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir, Samuel Beckett, Jean Cocteau, André Gide etc. Comme elle l’écrit elle-même : "Paris était redevenu un des centres intellectuels et artistiques où se brassaient toutes les opinions et où naissaient les idées. Je photographiais la plupart de ces écrivains et artistes".

 

Elle est la première photographe à exposer au Musée d'art Moderne de la ville de Paris et publie un ouvrage Photographie et Société, un prolongement de sa thèse, qui devient un ouvrage de référence pour les photographes.

Plus le temps avance, plus la reconnaissance se fait vive : elle expose à New York et elle est la première photographe à recevoir le Grand prix national des Arts pour la photographie en France. Les distinctions pleuvent : officier des Arts et Lettres, Légion d’honneur, Mérite national, jusqu’à la très importante rétrospective que lui consacre le centre Beaubourg - Georges Pompidou en 1991.

Reconnue tout au long de sa vie comme l’une des plus grandes photographes-portraitistes du XXe siècle, en France comme dans le monde entier, elle décède à Paris en 2000 et laisse, en forme de reconnaissance à la France, un fonds photographique important.




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