Porte sur l’Orient et le monde
Inauguré sous Louis XIV, l’Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco, également appelé « Langues O’ ») possède aujourd’hui l’offre de formation en langues la plus diverse au monde.
Une école héritée de l’Ancien Régime
Qu’ont en commun l’égyptologue Jean-François Champollion (1790-1832), l’écrivain et ministre de la Culture André Malraux (1901-1976) et l’actrice Isabelle Huppert (1953-) ?
Tous ont fréquenté les bancs de l’Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco), un établissement public français unique au monde où sont enseignées pas moins de deux cents langues, de l’arabe au japonais en passant par l’ossète, le télougou et l’amharique.
Initialement baptisé « École des jeunes de langues », l’Inalco a été créé en 1669 par Jean-Baptiste Colbert, ministre de Louis XIV. Il avait alors vocation à former des interprètes en arabe, en arménien, en persan et en turc. Mais au fil des siècles, l’institut a profondément évolué. Il a changé de nom, s’est ouvert à d’autres langues et d’autres civilisations, vers l’Afrique, l’Océanie, les Amériques… Ses débouchés professionnels se sont également étendus à d’autres métiers : ceux du commerce international, de la communication, mais aussi de la diplomatie. On estime aujourd’hui qu’un tiers des diplomates français en poste sont passés par l’Inalco.
9 000 étudiants, 120 nationalités représentées
L’ambition des Langues O’ ? « Découvrir le monde tel qu’il est, dans ses richesses et dans sa diversité, avec la volonté de s’imprégner de la pensée de l’autre, souligne Manuelle Franck, la présidente de l’institut. Depuis 1669, l’Inalco cultive son rôle de compréhension d’un patrimoine vivant en dehors de toute référence occidentale ».
Cette ouverture sur le monde, les 9 000 étudiants et les 220 enseignants-chercheurs de l’école en font l’expérience au quotidien. Pas moins de 120 nationalités cohabitent sur le campus de la rue des Grands-Moulins de l’Inalco, dans le treizième arrondissement de Paris. « Ce dialogue des cultures est incroyable, confie Najib, étudiant en master 1 de japonais, dans les colonnes de « L’Étudiant ». Ce n’est pas de la théorie ou des velléités, c’est réel et palpable, visible à chaque instant, dans les couloirs, à la cafétéria, lors des conférences ou des soirées culturelles. C’est vraiment stimulant ! »
Un établissement ouvert aux alumni
Vous maîtrisez une langue rare et souhaitez la partager dans un environnement pluriculturel ? L’Inalco recrute chaque année des enseignants contractuels (attachés temporaires d’enseignement et de recherche, lecteurs, répétiteurs…), des enseignants-chercheurs et des enseignants du second degré. Parce qu’il n’est jamais trop tard pour s’immerger dans une nouvelle culture, sachez enfin que l’institut propose notamment des formations dédiées aux professionnels ainsi que des stages intensifs en arabe, en persan, en chinois et en japonais.
Photos © Inalco