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Crédit: Wladyslaw Sojka, CC BY-SA 3.0 <http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/>, via Wikimedia Commons
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Attractivité des villes moyennes françaises : Bourges, Capitale européenne de la culture en 2028

27 décembre 2023 Culture
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Paris est en France, mais Paris n’est pas la France ! De même, les grandes métropoles françaises, comme Marseille, Lyon, Toulouse, Lille ou Bordeaux, ne font pas toute la France. Il y a aussi ce qu’on appelle les « villes moyennes » , moyennes par la taille mais certainement pas par leur dynamisme et leur esprit d’ouverture, notamment en matière d’accueil d’étudiants internationaux. C’est le cas de la ville de Bourges, située dans le centre du pays, qui vient d’être désignée Capitale européenne de la culture pour l’année 2028 !

A la suite de la délibération du jury européen, le ministère de la culture français, chargé d’organiser la sélection nationale pour cette initiative portée par l’Union européenne et mise en œuvre par la Commission européenne, a organisé une conférence de presse le 13 décembre dernier pour annoncer le nom de la ville française lauréate au titre de Capitale européenne de la Culture 2028. Et c’est Bourges qui a été désignée pour devenir cette capitale, aux côtés de České Budějovice en République Tchèque et Skopje en Macédoine du Nord. Elle est la cinquième ville de France à obtenir ce titre après Marseille-Provence, Lille, Avignon et Paris. Le tire de Capitale européenne de la culture, une action européenne lancée en 1985, a pour objectif de « promouvoir la diversité des cultures en Europe et placer la culture au cœur du développement d’une ville sur le long terme ».

 

Petit Poucet deviendra grand

Selon le maire de Bourges qui défendait avec ardeur la candidature de sa ville, celle-ci « faisait office de petit Poucet » face aux trois autres villes qui étaient aussi candidates : Montpellier-Sète, Rouen et Clermont-Ferrand. « Nous sommes une ville à taille humaine de moins de 100 000 habitants face à des métropoles qui ont déjà une influence et une attractivité que Bourges n’avait pas », soulignait l’élu.

Ce choix est ainsi conforté par la ministre de la culture qui parle du « pari d’une ville de taille moyenne qui mise sur la culture pour son développement humain, social et économique et qui ambitionne de faire une véritable place à tous les publics ». Le projet de la ville de Bourges a en effet su séduire le jury « malgré une compétition serrée ». Selon la présidente du jury européen, composé de douze membres dont deux français, le processus de sélection « a été extrêmement difficile, avec des débats intenses et profonds ». La ville de Bourges a simplement été « la ville qui répondait le mieux aux critères » émis par la Commission européenne, à savoir : l’apport au développement à long terme de la ville, le contenu culturel et artistique, la dimension européenne, l’implication de la société civile ou encore le budget prévisionnel de l’événement. Quoi qu’il en soit, selon la présidente, les dossiers des quatre villes françaises candidates « ont été de véritables enchantements qui ont permis d’enrichir notre perception de la France contemporaine ».

 

Un projet participatif et collaboratif

Le projet présenté par la ville de Bourges s’inscrit dans une dynamique « Territoire d’avenir » qui se présente comme un « laboratoire des territoires associant culture, inclusion et écologie » et qui sera « un extraordinaire levier d’attractivité » au-delà du projet culturel. Ce projet, qui se veut « participatif et collaboratif » repose sur deux axes principaux :

  • créer un nouveau langage commun sur la production artistique européenne : la ville souhaite devenir « une cité européenne des artistes et des auteurs ».  Cette cité entend constituer un véritable pôle ressources, en proposant notamment des services supports dans les domaines juridiques de la propriété intellectuelle, des droits intellectuels et droits d’auteurs, mais aussi un service de traduction dans les différentes  langues de l’Union européenne, un service dédié à la mobilité internationale et d’autres supports concernant les droits sociaux (congés parentaux, retraites, logements). ;

  • construire un réseau de villes moyennes  : pour les porteurs du projet, « les villes petites et moyennes sont des Territoires d’avenir et sont la colonne vertébrale de l’Union européenne ». A ce titre, Bourges souhaite promouvoir « un réseau de 15 villes à taille humaine, en Région Centre-Val de Loire, en France et en Europe pour échanger autour de problématiques communes, apprendre des bonnes pratiques et imaginer ensemble la ville de demain ».

A noter aussi que le programme culturel Bourges 2028 « s’engage fortement en faveur d’un faible impact carbone et suit les objectifs climatiques et sociétaux 2030 de l’Union européenne ». Une équipe dédiée au sein de la gouvernance du projet sera ainsi « en charge du bilan carbone ainsi que du suivi des projets de la phase de conception à l’exécution ». A titre d’exemple, Bourges 2028 veut ainsi développer un « programme de trains de nuit culturels qui voyageront dans toute l’Europe avec des lignes reliant la France et ses pays voisins et d’autres Capitales européennes de la culture ».

 

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