Finale internationale de Ma thèse en 180 secondes : la francophonie sur le podium
Trois doctorantes (dont une alumna française) et un doctorant, représentant quatre pays francophones, viennent d’être honorés lors de la finale internationale du concours Ma thèse en 180 secondes qui s’est déroulée le 21 novembre à Abidjan (Côte d’Ivoire). Un événement international de culture et de vulgarisation scientifiques qui a réuni des milliers de spectateurs, sur place et en ligne, pour assister à des présentations originales de thèses en trois minutes chrono.
Ma thèse en 180 secondes est un concours, organisé pour la France par France Universités et le CNRS, qui permet aux doctorants de présenter leur « sujet de recherche, en français et en termes simples, à un auditoire diversifié ». Chaque étudiant ou étudiante doit faire, en trois minutes, un « exposé clair, concis et néanmoins convaincant » de son projet de recherche. Après des épreuves de sélections régionales puis nationales, la finale internationale, organisée par l’Agence universitaire de la francophonie (AUF), s’est tenue cette année à Abidjan.
Vingt finalistes venus de tous les horizons francophones
Pour les 10 ans de cette finale internationale, afin de « célébrer la vulgarisation scientifique, l’excellence académique et le dynamisme de la jeunesse francophone », 20 doctorantes et doctorants ont été sélectionnés.
Parmi eux, 14 doctorants ont représenté les pays francophones membres de l’AUF et plus particulièrement les universités des pays du sud : Bénin, Burkina-Faso, Burundi, Côte d’Ivoire, Gabon, Liban, Madagascar, Maurice, Niger, Roumanie, Sénégal, Tchad, Togo et Tunisie. Ces 14 finalistes ont ainsi affronté des candidats venant des universités non-membres de l’AUF, issus de pays tels que l’Autriche, la Belgique, le Canada, la France, le Maroc et la Suisse.
A noter que cette nouvelle édition de finale internationale est labellisée Festival de la Francophonie, festival adossé au Sommet de la Francophonie, qui met en avant « les nombreuses manifestations témoignant notamment de la richesse de la création en langue française ».
Trois prix attribués par un jury international
Au terme des présentations effectuées devant un public enthousiaste et après délibération d’un jury international composée de membres de la communauté universitaire issus eux aussi de la sphère francophone, trois candidats ont été désignés :
- le premier prix du jury est allé à Antoine Ide, représentant la Belgique, doctorant en sciences agronomiques et ingénierie biologique à l’Université Catholique de Louvain, pour sa thèse portant sur la « caractérisation de l’huile d’amande de Ricinodendron heudelotii et l’évaluation de la pertinence de son utilisation », un doctorant pour qui « l’art oratoire, parmi d’autres qualités essentielles à la vulgarisation, constitue un pont permettant de relier les citoyens et les scientifiques » ;
- le deuxième prix a été attribué à Akoua Okpeh Kotoutou, représentant le Togo, doctorante en biochimie à l’Université de Lomé, pour sa thèse sur les « actions biochimiques d'un extrait de la plante Ageratum conyzoides Linn dans le processus de la cicatrisation ». Des travaux de recherche qui ont pour but de « résoudre le problème des plaies non cicatrisantes et de la résistance microbienne aux antibiotiques dans le monde ».
- le troisième prix à Sandra Ranaivomanana, représentant Madagascar, doctorante en sciences marines et halieutique à l’Université de Toliara, pour sa thèse portant sur la « dynamique spatio-temporelle des ressources de poissons récifaux dans les petites pêcheries ». La doctorante malgache, alumna française puisqu’elle a obtenu un master en biologie et écologie à l’Université de La Réunion en 2018, a souhaité par sa participation au concours « mettre en lumière, auprès du grand public, l’importance de la recherche scientifique pour répondre aux défis auxquels font face les communautés de pêcheurs et encourager des actions concrètes en faveur de la gestion durable des ressources marines ».
Un prix du public attribué localement
Depuis qu’ils ont rejoint cette compétition internationale, les pays d’Afrique, comme le souligne l’AUF, sont devenus « acteurs d’une francophonie scientifique dynamique et inclusive qui promeut la jeunesse » et qui « ont régulièrement brillé sur le podium international de MT180 ».
A ce titre, et après les trois prix attribués par le jury international, s’est ajouté le prix du public (plus de 4500 votants) qui a été attribué à Boga Lydia Noelle Boga, représentant la Côte d’Ivoire, doctorante en hydrogéologie à l'Université Félix Houphouët Boigny, pour sa thèse portant sur de nouvelles « conceptions de systèmes de mobilisation des ressources en eau » dans les zones arides. Interviewée par l’AUF, la doctorante expliquait ainsi sa participation au concours par son « envie de vulgariser mes recherches sur la résilience agricole face aux défis climatiques en milieu rural, et de développer ses compétences en communication scientifique. Le concours favorise également le réseautage, qui est essentiel pour la recherche ». Et de conclure en estimant que sa candidature « pourra inspirer d’autres chercheurs, surtout les femmes ! ».
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