Histoire d'Alumni - Portrait de Ioanna TZONICHAKI

1. Quel est votre parcours d’études ? 

J'ai terminé mes études de premier cycle en ergothérapie en Grèce, à l’Ecole Supérieure de Formation technique comme elle s’appelait jusqu’alors. Parallèlement à ma pratique clinique, j'ai été professeure contractuelle au département d'ergothérapie de l'ancien Institut d’Enseignement Technologique d'Athènes. A l’époque, les études de master et de doctorat en ergothérapie n'étaient pas proposées au niveau européen. J'ai démissionné du secteur public où je travaillais en tant qu'ergothérapeute au Centre National de Réadaptation des Personnes Handicapées et je suis partie à Paris dès que j'ai été acceptée à l'Université Paris-XII Val de Marne qui délivrait un Diplôme Universitaire Supérieur de Rééducation. J'ai ensuite été acceptée à l'Université Paris-X Nanterre où j'ai effectué le DEA de Psychologie Option Psychologie du développement, de la vie scolaire et de la vie professionnelle et le Doctorat Option Psychologie.

2. Qu’est-ce que vous ont apporté vos études en France ? En quoi votre passage en France a eu un impact sur votre situation actuelle ?

Au cours de mes études à Paris, j'ai été immergée dans la recherche et le traitement de données scientifiques et, surtout, j'ai appris à mener des recherches scientifiques dans un système éducatif fiable et exigeant utilisant des technologies de pointe. Ma précieuse expérience clinique dans diverses structures à Paris, universitaires ou non, a également élargi et enrichi ma pratique de l'ergothérapie.

Mon séjour en France et les diplômes que j’y ai obtenus ont été nécessaires à mon parcours académique et m’ont permis de progresser à tous les niveaux en tant que membre du corps enseignant de l'université. Outre les connaissances et la recherche, j'ai également acquis un respect pour le multiculturalisme qui a joué un rôle déterminant dans mon développement personnel, ainsi que dans le respect du dialogue et des différents points de vue.

3. Aujourd’hui, où en êtes-vous dans votre carrière ? Que se passe-t-il en Grèce dans ce domaine et en quoi pensez-vous que la coopération internationale est importante dans ce domaine ? 

Je suis actuellement professeure au Département d'ergothérapie de l'Université de l'Attique occidentale. L'ergothérapie en Grèce, depuis plus de quarante ans que je la pratique, s'est développée et a évolué tant sur le plan clinique que sur le plan scientifique. Sur le plan clinique, elle s'applique désormais à tous les âges et à toutes les catégories de diagnostic. Sur le plan scientifique, elle évolue car de plus en plus d'ergothérapeutes préparent un doctorat qui leur permettra d'approfondir leur connaissance des questions de recherche et de devenir des chercheurs compétents.

La coopération internationale est essentielle car elle permet le développement de compétences interculturelles, renforce l'esprit humaniste et consolide les liens universitaires grâce à la mobilité bilatérale des étudiants, du corps enseignant et du personnel administratif à des fins d'apprentissage, d'enseignement, de formation et d'expérience professionnelle, et, à terme, promeut la science et la recherche.

4. Continuez-vous d’entretenir des liens de coopération avec la France ? Si oui, lesquels ? 

Je suis en contact avec des collègues que je vois lors de conférences. Je supervise également des étudiants grecs ayant reçu une bourse pour étudier en France.  Les étudiants qui souhaitent poursuivre leurs études en France me sollicitent pour que je les guide et partage mon expérience du système éducatif français.

5. Quels sont vos conseils pour ceux qui poursuivent leurs études ou cherchent un travail en France après leurs études ? 

Mon expérience personnelle de la population française, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'université, a été très positive. La France offre des opportunités uniques de formation et de travail, un système éducatif enrichissant centré sur l'étudiant, une compréhension et une interaction avec des personnes de cultures différentes, des activités sociales et culturelles qui renforcent les connaissances et l'apprentissage, des sites et des expositions historiques fascinants, et de nouvelles saveurs. Je conseille donc vivement à ceux qui ont l'intention de poursuivre leurs études en France de le faire, tout en étant conscients qu'ils devront s'y engager sérieusement.