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Prix Irène Joliot-Curie 2022 : Nina Hadis Amini, chercheuse d'origine iranienne, lauréate du Prix de la jeune femme scientifique

06 décembre 2022 Communauté
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Le prix Irène Joliot-Curie soutient et encourage depuis 2011 la place des femmes dans les sciences et la recherche, en récompensant des parcours exemplaires. Le jury a distingué cette année quatre lauréates parmi lesquelles Nina Hadis Amini, chercheuse internationale de nationalité iranienne, ayant accompli une partie de ses études à l’étranger et obtenu un doctorat en France, qui décroche le Prix de la jeune femme scientifique.

Décerné par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, avec le soutien de l’académie des Sciences et de l’académie des Technologies qui assurent le fonctionnement du jury, le prix Irène Joliot-Curie récompense des chercheuses dans quatre catégories : Femme scientifique de l’année, Prix spécial de l’engagement, Jeune femme scientifique, Femme, recherche et entreprise. Ces différents prix récompensent des parcours représentatifs aussi bien dans la recherche publique que privée, "afin de mettre en lumière la carrière de femmes scientifiques qui allient excellence et dynamisme"

Nina Hadis Amini, Prix de la jeune femme scientifique

"Elle incarne une diversité dont la communauté scientifique française a besoin : de nationalité iranienne, formée en France puis dans les pays anglo-saxons, elle donne un très beau modèle à proposer aux jeunes, filles et garçons". C’est en ces termes élogieux que l’académie des Sciences présente Nina Hadis Amini, lauréate du Prix de la Jeune femme scientifique

 

Chargée de recherche au CNRS (Laboratoire des signaux et systèmes - Université Paris-Saclay, CNRS, CentraleSupélec), Nina Hadis Amini, d’origine iranienne, est titulaire d’un doctorat obtenu à l’Ecole des mines. Elle a aussi été chercheuse postdoctorale à l'Université de Stanford et à l'Université nationale australienne. Entrée ensuite au CNRS en 2014, la jeune mathématicienne se spécialise en automatique appliquée au contrôle des systèmes quantiques. Dans ses recherches, souligne le ministère, "elle s’arme d’outils mathématiques, de physique et d’automatique pour contribuer à l’élaboration de systèmes capables de résoudre des problèmes actuellement impossibles pour les ordinateurs classiques et qui révolutionneront les méthodes d’autres disciplines comme l’intelligence artificielle ou encore la médecine".

Bérengère Dubrulle, Prix de la femme scientifique de l’année

Bérengère Dubrulle est directrice de recherche (CEA Saclay). C’est une spécialiste mondialement connue, selon l’académie des Sciences, pour "ses études de la turbulence, un phénomène physique extraordinairement complexe qui résiste aux efforts des physiciens et mathématiciens depuis plusieurs siècles"

Depuis le début de sa carrière, elle mène en effet "une recherche pluridisciplinaire, à l’interface entre les mathématiques, la physique hors-équilibre, la physique non-linéaire, la mécanique des fluides, l’astrophysique, la géophysique et le climat". Ses travaux témoignent ainsi "d'une capacité étonnante à identifier les phénomènes essentiels". A ce titre, la chercheuse a reçu de nombreux prix et "s'attache à partager les avancées scientifiques avec le public le plus large".

Marjorie Cavarroc-Weimer, Prix femme, recherche et entreprise

Ingénieure recherche et technologie, experte matériaux et procédés dans le groupe Safran (Safran Tech), Marjorie Cavarroc-Weimer, a suivi des études à l’université, puis en école d’ingénieur et en thèse de doctorat, dans le domaine de la physique des plasmas.

Comme l’indique le ministère, la chercheuse fait aussi partie de l’équipe d’expertes de la Fondation L’Oréal-UNESCO pour les Femmes et la Science, ainsi que de l’association Elles bougent et de la Fondation C Génial, des associations impliquées auprès des jeunes, et notamment des jeunes femmes, pour valoriser le travail des femmes scientifiques et des métiers de la recherche.

Céline Bellard, Prix spécial de l’engagement

Céline Bellard, chargée de recherche au CNRS (Laboratoire Ecologie Systématique et Évolution à l’Université Paris-Saclay), est "une jeune chercheuse brillante et productive", selon les mots de l’académie.

Ses recherches portent essentiellement sur "l’effet des changements globaux et notamment des invasions biologiques et des changements climatiques sur la biodiversité". Des recherches, en lien avec le changement climatique, qui touchent "au cœur des préoccupations environnementales actuelles". Aussi, précise encore l’académie des Sciences, la chercheuse a-t-elle su "mettre au service de la collectivité une splendide réussite académique en s’engageant dans diverses activités d’expertise à l’international".

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