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Jeux olympiques de Rio

14 septembre 2016 Culture
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Des jeunes français en or

Ils mènent une double vie : étudiants ou fraîchement diplômés, ces jeunes français sont aussi des médaillés des Jeux olympiques.

 

Ils partagent leurs journées entre les bancs de l’université, parfois leur job à peine décroché, et leur passion pour le sport de haut niveau. Des novices en commerce, en ingénierie ou en informatique, mais déjà experts en boxe, en aviron ou en escrime. Ces sportifs au double profil ont contribué à la performance française durant les Jeux olympiques de Rio. Portraits choisis.

 

Pierre Houin, médaille d’or en aviron

Cet étudiant en « Sport, commerce et services » à l’IUT Nancy-Charlemagne était déjà annoncé favori lorsqu’il a entrepris la finale d’aviron le 12 août, aux côtés de son coéquipier Jérémy Azou. Sous la pluie fine qui s’abattait sur la lagune Rodrigo Freitas, les deux sportifs ont dépassé leurs adversaires irlandais et norvégiens en début de course, pour ensuite dominer jusqu’à la ligne d’arrivée et décrocher la médaille d’or.

À 22 ans, Pierre Houin n’est pourtant pas un novice : il a touché ses premières rames à 11 ans avant de persuader ses parents d’emménager près du canal de Toul (Meurthe-et-Moselle) pour s’entraîner au quotidien, tel un professionnel. La consécration est arrivée en 2015, avec trois médailles d’or remportées au Championnat du monde d’aviron, au Championnat d’Europe d’aviron et au Championnat du monde U23 d’aviron. Cette performance lui a valu le titre de « rameur français de l’année », décerné par la Fédération française d’aviron. Le jeune homme se destine à une carrière d’entraîneur, mais les commentateurs parient déjà sur sa présence aux Jeux olympiques de Tokyo, en 2020.

 

Jean Quiquampoix, médaille d’argent en tir

Le suspense était insoutenable lors de la finale de pistolet de vitesse à 25 mètres qui s’est déroulée le 13 août à Rio. Après une première série de tirs ratés qui l’a placé en fin de course, le tireur marseillais Jean Quiquampoix est parvenu à retourner la situation pour finir sur la deuxième place du podium, à seulement deux points d’écart du recordman mondial, l’Allemand Christian Reitz.

Celui qui était déjà champion d’Europe de tir à 16 ans – nous étions alors en 2012 – avoue en baver pour concilier sa passion pour le sport et ses études. À 20 ans, Jean Quiquampoix vient tout juste d’entamer une formation de kinésithérapeute après avoir étudié le droit à l’université Aix-Marseille III. Ses journées sont partagées entre séances de tir le matin, sport en salle l’après-midi et études à partir de seize heures. Un programme chargé, mais qui lui laisse encore le temps d’exercer une autre activité parallèle : le sportif de haut niveau est également gendarme adjoint volontaire !

 

Estelle Mossely, médaille d’or en boxe

Étudiante à l’École supérieure d’ingénieurs Léonard-de-Vinci (ESILV) de 2010 à 2015, Estelle Mossely vient de rejoindre le groupe Allianz en tant qu’ingénieur en conception et développement. Mais ne la traitez pas de « geek », vous risqueriez de prendre une bonne droite ! La jeune femme a disputé la finale de boxe féminine aux jeux de Rio dans la catégorie poids légers, face la Chinoise Yin Junhua.

Durant la première manche, le jury n’est pas parvenu à départager les adversaires. Mais Estelle Mossely a démontré sa supériorité lors du deuxième round, se hissant sur la première marche du podium. Ce 19 août, elle fêtait ses 24 ans. Elle entrait également dans l’histoire des Jeux olympiques en tant que première boxeuse française à décrocher la médaille d’or.

 

Yannick Borel, médaille d’or en escrime

Entre l’escrime et le « gwoka », un genre musical de la Guadeloupe, d’où il est originaire, Yannick Borel a longtemps hésité. Le sport l’a finalement emporté : le club se trouvait tout proche de son école ! À 15 ans, il se fait remarquer par Jérôme Roussat, alors entraîneur de l’équipe de France d’escrime. Sur ses conseils, il gagne la métropole pour intégrer l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (INSEP). Yannick Borel s’y forme avec les meilleurs escrimeurs français.

Revenu bredouille des Jeux olympiques de Londres en 2012, Yannick Borel a pris sa revanche le 12 août dernier à Rio. Après une qualification difficile, il a disputé la finale d’épée par équipe face à l’Italie, aux côtés de ses coéquipiers Gauthier Grumier, Daniel Jérent et Jean-Michel Lucenay. Les quatre Français se sont imposés avec 45 touches contre 31.

Yannick Borel, grand gaillard de près de deux mètres et de 102 kg, est toujours étudiant à l’INSEP. Il aspire à devenir entraîneur sportif à son tour.

 

Photos © Rio 2016 et département du Val-de-Marne/David Merle




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