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Mars : Perseverance ouvre une nouvelle page de la conquête spatiale

04 mars 2021 Affaires
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Le rover Perseverance s’est posé sur la planète Mars le 18 février au soir, en emportant à son bord SuperCam, un instrument d’analyse et de recherche d’origine française. Cet outil de mesure a notamment été développé en France par les équipes de l'Institut de Recherche en Astrophysique et Planétologie (IRAP) de Toulouse pour le compte du CNES (Centre national d’études spatiales), du CNRS et de la NASA.

Le rover Perseverance s’est posé sur la planète Mars le 18 février au soir, en emportant à son bord SuperCam, un instrument d’analyse et de recherche d’origine française. Cet outil de mesure a notamment été développé en France par les équipes de l'Institut de Recherche en Astrophysique et Planétologie (IRAP) de Toulouse pour le compte du CNES (Centre national d’études spatiales), du CNRS et de la NASA.

 

« C'est une nouvelle page de la conquête spatiale qui s'est ouverte ». C’est en ces termes que le Président de la République française Emmanuel Macron, assistant à cet événement en direct depuis la Salle de l’Espace au siège du CNES à Paris, a salué l’atterrissage martien de la mission Perseverance, lancée en juillet 2020.

Cette mission qui s’inscrit dans la continuité de la mission du Rover Curiosity a pour objectif, grâce notamment à SuperCam, de réaliser une exploration plus fine de l’environnement de la planète Mars. Il s’agira pour le robot de déchiffrer l’histoire géologique de la planète, de rechercher des traces d’une forme de vie ancienne et de préparer de futures explorations humaines sur Mars.

 

 

 

Un couteau suisse de fabrication française

 

SuperCam, l’un des instruments qui va servir à sonder la planète, comme l’écrit de façon imagée le CNRS, ce sont « des yeux et des oreilles sur Mars » ! Pour le CNES, plus prosaïquement, « c’est un peu le couteau suisse des scientifiques de la mission ».

Si l’essentiel de son concept consiste à analyser la composition chimique des roches, SuperCam n’utilise pas moins cinq techniques différentes : un appareil de « mesure de composition atomique », deux de « mesures moléculaires », un « imageur » en couleur pour photographier les cibles qui sont analysées et le premier « microphone scientifique » à atteindre la surface de Mars. Ainsi équipé, le CNES assure que SuperCam va pouvoir analyser la composition chimique des roches « en tirant dessus au laser » et étudier à distance la chimie et la minéralogie de Mars ou la composition de son atmosphère.

 

Une coopération internationale et partagée

 

SuperCam est l’objet d’une coopération à la fois internationale et partagée entre la communauté scientifique et industrielle qui a mobilisé au total plus de 300 scientifiques. L’instrument a en effet été développé conjointement par le LANL (Los Alamos National Laboratory) aux États-Unis et un consortium de laboratoires français, avec une contribution de l’université de Valladolid (Espagne). En France même, c’est le CNES, mais aussi le CNRS (Centre national de recherche scientifique) et ses laboratoires associés tels que l’IRAP, ainsi que plusieurs universités et autres établissements publics, qui ont contribué à l’élaboration de cet instrument. De nombreux partenaires industriels (comme Matra ou Thales) se sont également joints à la construction de SuperCam sur le territoire français.

 

Des résultats à venir…dans quelques années

 

Au-delà d’une analyse chimique, le but de Perseverance consiste aussi à « collecter, conditionner et stocker des échantillons » qui sont destinés être renvoyés vers la Terre. Mais ceci, précisent les opérateurs, ne pourra être effectué que dans le cadre de missions ultérieures. Pour le directeur du CNES,  « l’histoire ne fait que commencer », dans la mesure où l’aventure doit durer l’équivalent de 1,5 année martienne soit environ 1000 jours terrestres ! Il faudra ainsi attendre le début des années 2030 pour que le rover Perseverance ramène des échantillons sur Terre. Et le directeur du CNRS d’assurer de son côté que  « les équipes vont maintenant se relayer sans compter pour une exploration inédite de la planète rouge, premier maillon avant le retour des échantillons prévu dans les années 2030 ». Patience donc !

 

Pour en savoir plus :

Le Centre National d'Etudes Spatiales

Le Centre National de Recherche Scientifique 

L'Institut de recherche en astrophysique et planétologie 

 

Crédit photo : ©photosvac - stock.adobe.com




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