Diplômés de master en 2021 : une entrée dans la vie active plus favorable
Plus d’entrées dans le monde du travail et moins de poursuite d’études, c’est le constat d’une note publiée par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche qui fournit régulièrement des études statistiques sur l’emploi des jeunes diplômés de l’université. C’est le cas d’une récente note qui s’intéresse au taux d’emploi salarié en France des diplômés de master en 2021 à 6, 12 et 18 mois après l’obtention du diplôme.
Précisant toutefois que cette étude ne porte que sur les étudiants français diplômés (soit 96 000 jeunes de moins de 30 ans), la note met en évidence deux grandes étapes : la reprise d’études, pour 27,4 % d’entre eux, et l’entrée dans la vie active, pour 78,1 % des étudiants diplômés de l’université.
Une situation post crise sanitaire plus favorable
La note d’information du ministère de l’enseignement supérieur insiste bien sur ce point : les diplômés de master en 2021 ont été diplômés postérieurement à la crise sanitaire et ses effets sur le marché du travail. Ainsi, souligne l’étude, « la part des étudiants ayant poursuivi leurs études se replie » : 27,4 % contre 28,6 % pour la promotion précédente. Inversement, pour les étudiants entrés sur le marché du travail, l’insertion a été plus importante : 78,1 % d’entre eux occupent un emploi salarié 18 mois après leur diplôme, contre 74,8 % pour la promotion précédente (+3,3 points), une promotion pour laquelle « l’insertion sur le marché du travail avait été entravée l’année de la diplomation par les effets de la crise sanitaire ».
Une insertion facilitée selon les filières
Dans le détail, l’étude enregistre plusieurs grandes tendances :
- les diplômés en Droit-Economie-Gestion (DEG) connaissent l’insertion la plus importante et la plus rapide. Le taux d’emploi salarié à 18 mois de ces diplômés atteint 77,1 %, en hausse de 1,8 point en comparaison avec la promotion de 2020. De même, leur insertion est aussi la plus rapide : 64,3 % d’entre eux occupaient un emploi salarié en France à 6 mois.
- l’insertion à 18 mois des diplômés en Lettres-Langues-Arts (LLA) et Sciences-Technologies-Santé (STS) reste cependant très dynamique : elle est de 4,2 points plus élevée par rapport à la promotion précédente.
Un emploi majoritaire dans le secteur privé
Selon la note d’information, l’insertion professionnelle des diplômés de master en 2021 s’effectue « principalement en CDI dans le privé pour les sortants de master hors enseignement 18 mois après leur diplomation ».
En effet, la majeure partie (63,5 %) des diplômés sortants de master hors enseignement occupant un emploi salarié en France, sont insérés en CDI dans le secteur privé. Près de 30 % sont en contrat de type CDD public ou privé. Les CDI public et les nominations dans la fonction publique, relève la note, ne concernent que 3,3 % des sortants.
Une légère amélioration de la situation des femmes
Autre enseignement de cette note : l’insertion en emploi salarié en France des diplômés de master de 2021 est légèrement plus importante pour les femmes à toutes les dates de mesure après l’obtention du diplôme. Ainsi, 18 mois après la diplomation, le taux d’emploi salarié en France des femmes s’établit à 75,3 % pour les diplômés de master hors enseignement contre 74,8 % chez les hommes (90,6 %), soit un écart de 0,4 point. Plus précisément, le taux d’emploi salarié en France est plus élevé pour les femmes en DEG, LLA et SHS. En revanche, il est plus élevé pour les hommes en STS (+ 0,6 point).
A noter toutefois que si les hommes s’insèrent un peu moins largement que les femmes sur le marché de l’emploi salarié en France, « quand ils occupent un emploi, celui-ci est plus fréquemment stable » : 69,5 % des hommes ont un CDI contre 61,3 % pour les femmes et 32,4 % des femmes en emploi ont un CDD contre 24,2 % pour les hommes.
Pour en savoir plus
Consulter la note d’information
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