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Rapport sur l'écosystème deeptech en France : des pistes pour une nouvelle stratégie

26 mars 2025 Affaires
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La Direction générale des entreprises vient de remettre au Gouvernement un rapport sur l’écosystème deeptech. Intitulé « L’innovation de rupture au défi du passage à l’échelle », ce rapport dresse un état des lieux de l’écosystème deeptech en France et trace des pistes pour une nouvelle stratégie à adopter dans les années à venir.

Depuis 2019, le Gouvernement français fait de l’innovation de rupture l’une de ses priorités. Avec les plans Deeptech, puis le plan global France 2030 et le plan startups industrielles, la France a enregistré de bons résultats, notamment dans les levées de fonds, comme en témoigne ce rapport. Néanmoins, « nous pouvons nous en féliciter mais pas nous en satisfaire : il nous faut aller plus loin et changer d’échelle » déclarent les ministres qui en sont les destinataires.

Des succès notables mais un risque de distanciation internationale

Le rapport met donc d’abord en évidence le bilan positif des différents plans gouvernementaux sur la structuration et l’évolution de l’écosystème deeptech.

 

Le volume de levées de fonds sur le segment deeptech a ainsi été multiplié par trois en cinq ans (de 1,5 Md€ en 2019 à 4,1 Md€ en 2023), « positionnant la France à la première place au sein de l’Union européenne et à la quatrième place mondiale » après les Etats-Unis, la Chine et le Royaume-Uni. Une place qui a assuré à la France « des succès notables dans plusieurs secteurs stratégiques », notamment l’intelligence artificielle, le quantique, le stockage ADN, la biotech et le new space.

 

Les entreprises deeptech ont généré « une importante création de valeur à la fois économique et sociétale », en permettant des progrès dans l’ensemble des secteurs clés, tels que l’alimentation, la santé, l’énergie, ou encore la mobilité. Elles sont ainsi « essentielles à la compétitivité et souveraineté de la France et de l’Europe », souligne le rapport.

 

Au-delà de ces succès « indissociables du soutien public déployé pour l’innovation de rupture », les rapporteurs estiment que « le passage à l’échelle en termes de levées de fonds, d’industrialisation et d’internationalisation » constitue aujourd’hui un enjeu majeur pour les entreprises deeptech françaises. Le rapport met en effet en évidence « un risque de distanciation de l’écosystème français d’entreprises deeptech à échelle internationale, faute d’une recherche suffisamment axée sur les priorités stratégiques d’avenir et d’une capacité de financement permettant d’accompagner leur montée en puissance ».

De nouvelles pistes de réflexion pour une nouvelle stratégie

La deeptech française se retrouve ainsi placée « à un tournant pour conserver et consolider sa compétitivité et son attractivité ». Afin de relever ce défi du passage à l’échelle, le rapport émet quelques pistes de réflexions. Parmi celles-ci, on peut relever :

  • la valorisation accrue de la recherche scientifique française, en accélérant le passage du « labo à l’usine », pour faire de l’innovation de rupture « un véritable moteur de compétitivité et de souveraineté industrielle ». Selon les rapporteurs, le potentiel technologique scientifique français doit être mieux exploité. Pour y parvenir, « un grand recensement continu des technologies à potentiel dans l’écosystème de recherche et dans le tissu industriel doit impérativement être réalisé » ;
  • un nouveau besoin de financement qui s’élèverait à 30 milliards d'euros d’ici 2030 pour les entreprises deeptech, afin d’accompagner les startups tout au long de leur cycle de développement et permettre de « créer de champions technologiques de rang mondial ». La France et l’Europe, écrivent les rapporteurs, « doivent se doter de capacités de soutien avec des outils de financement privé et public des startups, capables de rivaliser avec les principaux compétiteurs internationaux » ;
  • la transition économique des startups deeptech vers des « entreprises industrielles compétitives », en renforçant « l’adoption de leurs innovations sur le marché ». Le rapport préconise en effet « un recours accru et systématique aux instruments extra-financiers que sont la commande publique et privée, les garanties et les leviers règlementaires, afin d’accélérer la normalisation des entreprises deeptech dans le tissu économique ». Enfin, souligne le rapport, « le cadre réglementaire ne doit pas brider outre mesure le développement des entreprises deeptech, notamment par rapport à leurs concurrents étrangers ». Ainsi, l’accompagnement des startups deeptech « souhaitant proposer des expérimentations ou dérogations réglementaires doit être renforcé ».

C’est sur la base de ces conclusion et pistes, qu’une « réflexion interministérielle », associant l’ensemble des acteurs privés de l’écosystème deeptech, doit aboutir d’ici l’été à une nouvelle stratégie en faveur de la deeptech française.

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