Recherche et développement : l'effort de recherche des entreprises françaises au niveau d'avant la crise sanitaire
Le ministère en charge de la recherche a publié une Note d’information sur l’effort de recherche des entreprises qui retrouve des couleurs en revenant à son niveau d’avant la crise sanitaire. Selon cette Note, en 2021, les dépenses intérieures de R&D des entreprises implantées en France augmentent de 1,6 % en volume. Ces entreprises emploient 303 000 personnes dans leurs activités de R&D, soit une hausse de 3,1 % par rapport à 2020.
En 2021, selon les données provisoires exploitées par le ministère, les dépenses intérieures de recherche et développement expérimental des entreprises implantées en France (DIRDE) s’établissent à 36,4 milliards d’euros.
En plusieurs grands chapitres, la Note d’information ministérielle détaille ainsi les secteurs les plus porteurs, fait le point sur le nombre de chercheurs et dresse une carte des régions françaises les plus dynamiques. Les résultats présentés dans cette Note sont issus d’une enquête réalisée annuellement auprès des entreprises.
Une stabilité dans l’industrie
Premier secteur leader, l’industrie manufacturière qui, en 2021, a vu ses dépenses de R&D rester stables, après une baisse de 5,9% en 2020. Les trois premières branches industrielles de recherche, à savoir l’industrie automobile, la construction aéronautique et spatiale et l’industrie pharmaceutique, réalisent 28 % de l’ensemble de la DIRDE :
- dans l’industrie automobile, les dépenses intérieures de R&D engagées diminuent de 10% en volume en 2021 (3,9 Md€), après une baisse en 2019 (- 9,8%) ;
- dans la construction aéronautique et spatiale, la DIRDE augmente légèrement en 2021 (+ 1,5 %), après une forte baisse en 2020 (- 10,8 %), pour s’établir à 3,4 Md€.
- dans l’industrie pharmaceutique, en 2021, les dépenses intérieures de R&D stoppent une baisse amorcée en 2008 (+ 1,3%, après - 5,5% en 2020) et s’établissent à 2,8 Md€.
Un net rebond dans les services
Pour ce qui concerne les branches de services, dans ce secteur, les dépenses intérieures de R&D continuent d’augmenter. Elles sont en hausse de 5,9 % en volume en 2021 (après + 4,3 % en 2020) et atteignent 10,8 Md€.
En particulier, la DIRDE dans l’édition, l’audiovisuel et la diffusion, et dans les activités spécialisées, scientifiques et techniques augmente sensiblement (+ 9,1% et + 8,8 %). En revanche, note le ministère, celle des télécommunications poursuit son recul (- 8,8 % en 2021, après - 4,5 % en 2020).
Une progression du nombre de personnels en R&D
En 2021, les entreprises implantées en France emploient 303 000 personnes en équivalent temps plein (ETP) dans des activités de R&D. Ces effectifs globaux de R&D progressent de 3,1 %, après une hausse de 3,6 % en 2020.
Le ministère fait cependant observer que les effectifs de chercheurs et ingénieurs de R&D (y compris doctorants) sont légèrement moins dynamiques : en 2021, ils augmentent de 1,5 %, après une hausse de 4,1 % en 2020.
Le dynamisme de trois grandes régions
En 2021, trois régions se distinguent : Île-de-France, Auvergne-Rhône-Alpes et
Occitanie qui restent les trois premières régions en matière de dépenses intérieures de R&D. Dans le détail, à elles seules, ces trois régions réalisent 67 % de la DIRDE totale. Elles emploient 64 % des effectifs de R&D et 68 % des chercheurs et ingénieurs de R&D (y compris doctorants).
A noter cependant que la part des chercheurs et ingénieurs de R&D (y compris doctorants) dans l’ensemble des effectifs de R&D est particulièrement élevée en Île-de-France (77%), en Occitanie (71%), mais aussi en Provence-Alpes-Côte d’Azur (71%), et dans la région Grand Est (70%).
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