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Sciences et langues : quelle place pour le français ?

10 décembre 2019 Langue française
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Pour des sciences en français et en d’autres langues, tel est l’intitulé du colloque international que vient d’organiser à Paris le ministère français de la culture, réunissant de prestigieux scientifiques, pour plaider la diversité linguistique dans la science et reconnaître l’importance de la langue française dans les échanges.

Pour des sciences en français et en d’autres langues

Tel est l’intitulé du colloque international que vient d’organiser à Paris le ministère français de la culture, réunissant de prestigieux scientifiques, pour plaider la diversité linguistique dans la science et reconnaître l’importance de la langue française dans les échanges.

Si l’anglais a tendance à monopoliser l’expression de la pensée scientifique, ce n’est pas une fatalité ! Comme le souligne le ministère de la culture, la Francophonie constitue « un horizon majeur pour le développement du plurilinguisme dans les sciences ». En 2050, le français pourrait en effet atteindre 700 millions de locuteurs dans le monde. Aussi l’ensemble de la communauté scientifique reconnaît-elle la nécessité de valoriser et de développer la place du français dans les formations scientifiques et dans les activités de recherche

 Cinq grandes découvertes scientifiques en langue française

Pour étayer leur propos, le ministère de la culture et la Bibliothèque nationale de France proposent d’aller à la rencontre de cinq découvertes scientifiques qui se sont faites en langue française. Grâce à cinq dates clés, c’est une traversée rapide du patrimoine historique de la science d’expression française qui est ici développée :

  • en 1665, le Journal des savants, considéré comme la plus ancienne revue scientifique au monde, voit le jour ;
  • en 1690, Christian Huygens (d’origine néerlandaise) termine la rédaction de son Traité de la lumière, entièrement rédigé en français ;
  • en 1749, Buffon publie son Histoire naturelle, collection encyclopédique de 36 volumes qui embrassent tout le savoir de l’époque dans ce domaine ;
  • en 1789, Lavoisier, créateur de la chimie moderne, présente le fondamental Traité élémentaire de chimie ;
  • en 1903, Pierre et Marie Curie obtiennent le Prix Nobel de physique.

La langue française, héritière du passé et porteuse d’avenir

Au delà de ce petit rappel historique, il s’agissait surtout pour le colloque international de définir le rôle actuel des langues et du plurilinguisme dans la construction et la diffusion des savoirs scientifiques. Comme l’a bien souligné Franck Riester, ministre de la Culture, « le français est une langue vivante, parlée sur cinq continents. C’est cette richesse qui fait d’elle une langue capable d’exprimer toutes les réalités du monde contemporain et d’embrasser tous les enjeux de l’avenir ». Et le ministre de conclure que « nous devons continuer, tous ensemble, à faire exister la langue française parmi les autres grandes langues du monde, dans les outils de diffusion, de référencement, de consultation, pour faire face aux risques d’uniformisation culturelle et intellectuelle ».

Pour en savoir plus : https://www.culture.gouv.fr/Actualites/Quelle-place-pour-la-langue-francaise-dans-le-discours-scientifique




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