14-18 Alliés pour toujours

Une exposition commémorant la Première Guerre Mondiale

L’exposition « 1914-1918 » vient accompagner les multiples événements qui, dans de nombreux pays, marquent la commémoration de la Grande Guerre. Diffusée dans le monde entier, elle est présentée à Melbourne du 24 avril au 27 novembre 2015. Elle est constituée d’une fresque d’affiches ponctuées de « QR codes » permettant d’accéder, à l’aide d’un smartphone ou d’une tablette, à une vaste sélection d’archives  (textes, images, documents sonores et vidéos, objets 3D) commentées en plusieurs langues (Anglais, Français, Allemand et Espagnol).

À l’intérieur d'un développement chronologique, l'exposition «1914-1918 » expose la multiplicité des vécus de la guerre sur les différents continents. Cet éclatement permet d'évoquer à la fois :

• La diversité des fronts : Bien que la majeure partie des opérations s’incarne bien souvent dans les batailles du nord de la France, il y a des rapprochements de populations sur le front oriental comme les australiens, les français, les anglais et les serbes qui se retrouvent à Gallipoli, posant ainsi les jalons de leur place dans le monde d’après-guerre.
• La diversité des expériences : Comme celle des colonies (Guadeloupe, Martinique, Nouvelle-Calédonie, Madagascar) qui découvrent pour la première fois la métropole, la mère patrie fantasmée, et se confrontent à une réalité extrêmement violente.
• La diversité des perceptions entre les fronts et les arrière fronts : Il s'agit aussi d'esquisser le récit des sociétés en état de guerre, et de son impact sur les populations civiles qui partagent l’effort de guerre – en prenant la relève dans les industries – ou le quotidien des pays occupés, comme la Belgique ou la Pologne.

Entretien avec Anaïs Kien, historienne et documentariste, commissaire scientifique de l'exposition.

Parmi les nombreuses initiatives auxquelles le Centenaire de la Grande Guerre a donné lieu, qu'est-ce qui fait la particularité de l'exposition "1914-1918" ?

« Nous sommes partis d'une ambition simple : puisque l'exposition a vocation à être montrée dans le monde entier, et puisque le format numérique permet de s'affranchir des barrières linguistiques, nous avons cherché à montrer en quoi la Grande Guerre est, au sens strict, un conflit mondial. (…) elle reprend, prolonge ou fait dévier de multiples conflits - des guerres des Balkans à la guerre américano-mexicaine ou aux guerres coloniales (…) La Grande Guerre ne fait pas seulement tomber quatre empires (ottoman, russe, allemand, austro-hongrois): ses conséquences s'étendent sur toute la planète, et même les pays neutres n'y échappent pas. »

Le projet a été réalisé en partenariat avec les éditions Gallimard ainsi qu’avec l’École normale supérieure pour la rédaction des contenus et la direction scientifique. Il est produit avec le soutien de l’Institut national de l’audiovisuel (INA), de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE) et du studio de création multimédia Cellules.