Paris s’éveille
3e ville en attractivité pour investisseurs étrangers.

La Ville-Lumière sous les feux des projecteurs

Paris et sa métropole au troisième rang des villes les plus attractives pour les investissements étrangers derrière Londres et Shanghai : c’est le résultat d’une étude menée par le cabinet de conseil KPMG et l’association Paris-Île de France Capitale économique. La Ville-Lumière et sa région font un retour fulgurant dans le trio de tête : un an plus tôt, elles se contentaient d’une maigre septième position. Depuis, 170 nouvelles activités se sont implantées sur ce territoire : 43 % de plus que l’année précédente !

L’étude KPMG fournit des éléments de précision sur cette dynamique. Sur sa traduction géographique, d’abord : avec 18 % du total des implantations d’entreprises étrangères, le département des Hauts-de-Seine et son quartier d’affaires de La Défense constituent la zone la plus attractive de la métropole. Sur ces principaux acteurs, ensuite. Les entreprises américaines jouent un rôle majeur dans la relance : les projets venus d’outre-Atlantique ont doublé en 2014. Ils représentent près d’un tiers de l’investissement dans la région. Les projets, quant à eux, appartiennent en majorité aux secteurs des nouvelles technologies et de la communication.  

Des défis à relever pour maintenir le rang

Paris ne manque pas d’atouts pour les investisseurs étrangers. Située au cœur de l’Europe occidentale, la métropole est dotée d’un bon réseau de transports. Elle concentre aujourd’hui le plus grand parc d’immobilier tertiaire en Europe. Les fonctions stratégiques y sont bien représentées : avec cinq centres de recherche implantés, Paris se situe même devant Londres, qui n’en abrite que deux.
Et le Grand Paris promet de dynamiser encore la région. De quoi oser rêver d’une pole position…

Pour mettre toutes les chances de son côté, l’Institut d’aménagement et d’urbanisme de la région Île-de-France a créé Paris Région Map : la plateforme permet aux entreprises étrangères d’accéder à des informations géolocalisées en matière de savoir-faire, de technologies et de compétences.

Dans les collectivités de la métropole, on mise aussi sur les politiques d’accueil. Dans le Val-d’Oise par exemple, département qui entretient depuis deux décennies des relations avec le Japon, une offre culturelle spécifique a été créée à destinations des expatriés japonais.

Un pacte pour séduire les capitaux étrangers

Les bonnes nouvelles de l’étude KPMG s’inscrivent dans un contexte global de retour des investisseurs internationaux dans l’Hexagone : « le regard sur la France n’est plus le même », s’exclamait Laurent Fabius dans une interview pour Les Échos en mars dernier. Le ministre des Affaires étrangères venait de prendre connaissance du rapport de l’agence Business France, qui annonçait une hausse de 8 % des décisions d’investissement étranger en 2014. Soit le maintien ou la création de 25 000 emplois.

Interrogé par le Huffington Post, l’économiste Christopher Dembik souligne le rôle joué par le pacte de responsabilité annoncé fin 2013 dans ce regain d’attractivité de la France. Pour les entreprises étrangères, le pacte a constitué un symbole fort. Parmi les mesures qu’il contient, citons le Crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE) : lancé en 2014, il représente un allégement de charges de 20 milliards d’euros pour les entreprises.