Marie Yvonne Curtis, professeur documentaliste au Lycée français Albert Camus de Conakry
Ce sont mes parents qui ont décidé que j’aille en France. J’avais commencé à faire le primaire en Guinée, et avec les changements de politique d’éducation sous le régime Sékou Touré, mes parents ont décidé que c’était préférable que j’aille en France. Donc j’ai commencé le collège à Senlis, dans la région parisienne.
Quand on est arrivées en France, on était en pensionnat ma sœur et moi, et on était invitées par des familles d’accueil le week-end. Mais il est vrai qu’il n’y avait pas beaucoup d’enfants qui venaient d’Afrique, donc on était un peu les bêtes curieuses de la région ! Et il s’avère que des familles voisines avaient demandé à notre famille d’accueil si on mangeait et dormait comme eux… Le père de famille avait répondu ironiquement qu'ils nous faisaient dormir dans les arbres !
La plus grosse difficulté a peut-être été l’éloignement de la famille. S’adapter sans la famille…
La plateforme Alumni est intéressante parce que les étudiants venant de France ne se rencontrent pas forcément. C’est une opportunité de pouvoir échanger, se rencontrer et peut-être même réaliser des événements ensemble, alors qu’on ne le ferait pas de façon automatique.