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Quelques questions à Paula Antonina Bednarz

24 août 2022 Langue française
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Finale Europe Centrale du concours MT180 secondes - Edition 2022 à Vienne | Quelques questions à Paula Antonina Bednarz

Est-ce que tu associes tes projets universitaires ou professionnels à la France, dans le présent ou le futur ?

 


Oui parfaitement, je suis actuellement embauchée par le Parc naturel régional de Millevaches en Corrèze. Mon niveau de français m'a permis d'être embauchée en France. Jusqu'ici je me débrouille très bien, il y a quelques mots parfois que je ne comprends pas mais mes collègues sont là et internet aussi.

 

Comment et où as-tu appris le français ? 

 


J'ai appris le francais au lycée bilingue franco-polonais Karol Marcinkowski à Poznań, en Pologne. J'ai passé le Baccalauréat bilingue franco-polonais. Là-bas, j'ai appris les bases de la langue et puis je n'ai pas arrêté, je n'ai jamais arrêté. Depuis, je suis allée en Erasmus, j'ai travaillé en France. J'ai rencontré mon compagnon qui est français, j'ai un petit bébé qui est franco-polonais. Je n'ai jamais coupé les ponts avec la France après le lycée. J'ai continué tout le temps à apprendre la langue française. 

 

 

 

Et donc la prochaine étape c'est de devenir française ?

 


Exactement, je voudrais bien pour deux raisons. La première raison c'est par peur, on peut dire. Pendant le confinement, j'étais en France mais je suis polonaise et mon compagnon est français. J'étais enceinte et pour la première fois de ma vie j'ai eu peur que si je partais en Pologne - mon pays d'origine - pour voir ma famille, il pourrait y avoir un confinement entre temps et je n'aurais pas pu revenir en France - où j'habite. C'est à ce moment là que j'ai voulu devenir française, pour pouvoir être libre de circuler, au cas où. C'est ce que nous a appris ce confinement je crois, que tout peut arriver. La deuxième raison c'est que j'aimerais bien voter. Parce que je vis en France, je travaille en France, j'ai un bébé franco-polonais. J'ai l'impression que la France c'est moi aussi. J'aimerais bien construire son futur, pour moi et mon bébé. 

 

 

 

Que penses-tu de la culture française ?

 


La culture française, à chaque fois que je pense l'avoir un peu touchée du doigt j'ai l'impression qu'il y a encore une nouvelle porte qui s'ouvre, encore un horizon qui s'élargit. Quand j'étais en échange au lycée, je me suis dit "ça y est, je connais la culture française" et puis j´ai découvert un autre truc, et puis un autre truc. Même maintenant, avec le travail, j'apprends des nouveaux trucs, des nouveaux auteurs par exemple si on parle de littérature. C'est sans fin. La culture française est très large, très vaste et très riche.

 

Quel est ton mot ou expression préférée, en français ?

 


J'adore le mot "quelconque". J'adore la sonorité de ce mot. Mon expression préférée en français, c'est : "la bave de crapaud n'atteint pas la blanche colombe". C'est mon ancien chef, quand je travaillais dans un restaurant, qui m'a appris ça pour répondre aux clients désagréables. Mon chef m'a beaucoup inspiré par sa façon d'être. Il m'a beaucoup appris sur la France, il était très important dans ma vie. Il s'appelle Marcel. Comme mon petit bébé d'ailleurs. 

 

Durant le concours "Ma thèse en 180 secondes" quelle a été la partie la plus difficile pendant la préparation et la participation, selon toi ? 

 


Pour moi, la partie la plus difficile c'était de concrétiser mes recherches en 3 minutes. Ma thèse fait 60 pages, c'était vraiment difficile de trouver l'essentiel, la crème de la crème de ma thèse. Mais je crois que je me suis bien débrouillée pour le faire. C'était assez difficile pour ma famille de devoir entendre ma présentation un milliard de fois. 

 

 


Vous avez été aidée pour créer votre présentation ? 

 


Oui, mon compagnon m'a un petit peu aidé à remplacer des phrases par des mots qui signifient à peu près la même chose mais plus courts. J'ai tendance - comme tous les doctorants un peu - à parler de ma thèse pendant des siècles mais là tu as 3 minutes. Il m'a aidé à concrétiser, à utiliser les bons mots pour dire la même chose mais de manière plus courte. 

 

Combien de temps as-tu passé devant le miroir pour préparer ta présentation ? 

 


Je ne compte plus… J'ai passé beaucoup de temps à répéter devant mon petit bébé. 

Propos recueillis par Elisa Pospieszny pour l'Ambassade de France en Pologne et l'Institut Français Pologne, le 7 juin 2022. 




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