Investissements internationaux : la France reste le pays le plus attractif d'Europe
Pour la deuxième année consécutive, le Baromètre 2021 de l’attractivité de la France, publié le 7 juin par le cabinet de conseil Ernst & Young (EY), place à nouveau la France au 1er rang européen pour l’accueil des investissements internationaux. Un bon résultat qui témoigne de la « solidité de l’économie française », selon le Gouvernement qui se félicite de ce succès auprès des investisseurs.
C’est dans le contexte d’un « redémarrage économique malgré une crise sanitaire dont les horizons restent flous » que le cabinet EY propose « une lecture de l’attractivité de la France ». Parmi les critères qui définissent cette attractivité, les investissements internationaux sont « un des facteurs clés pour créer les conditions d’une reprise économique durable ».
PRÈS DE 1000 PROJETS D’INVESTISSEMENTS
Au cours de l'année 2020, la France a conservé sa première place européenne face au Royaume-Uni et à l’Allemagne. Avec 985 projets d’investissements annoncés, elle garde la pole position devant le Royaume-Uni (975 projets) et l’Allemagne (930 projets). Selon le site d’information du Gouvernement qui détaille ces projets, ceux-ci placent la France au 1er rang dans un grand nombre de catégories :
- les implantations industrielles, avec 341 projets manufacturiers et industriels ;
- l’installation de centres de Recherche et Développement, avec 115 nouveaux investissements en 2020 ;
- les emplois créés, avec 30 558 nouveaux emplois en 2020, soit une progression de 21,6% depuis 2017.
D’autres secteurs voient aussi la France exceller, comme les projets dans le domaine de la finance qui affichent une hausse de 23% en 2020. Portés notamment par le Brexit, ces projets placent désormais Paris « au premier rang des places financières européennes ». Dans un autre secteur encore, à noter que 58% des dirigeants estiment que la France peut devenir « chef de file mondial » en matière d'écologie d’ici cinq ans. De même, selon EY, les industries de la santé ont logiquement bénéficié de la crise sanitaire (58 projets, soit + 123 %).
LES EFFETS DU PLAN FRANCE RELANCE
Si ces bons résultats témoignent de la « bonne santé » de l’économie française, celle-ci serait aussi « renforcée par les réformes menées depuis quatre ans par le Gouvernement ». En dehors des mesures déjà prises, telle que la réduction de l’impôt sur les sociétés ou la pérennisation du crédit impôt recherche, ce sont surtout les effets du plan France relance qui sont ici mis en avant.
Un plan d’urgence exceptionnel a été en effet mis en œuvre par l’Etat, au pic de la crise sanitaire, « pour soutenir les entreprises et préserver les fondamentaux de l'économie française, l’emploi et les compétences ». Le cabinet EY précise de son côté que les mesures d’urgence de la crise ajoutées au plan de relance ont été perçues par 44 % des dirigeants « comme plus efficace que celui des pays concurrents » (10 % sont d’un avis contraire et 44 % l’estiment aussi performant). Il semble ainsi que ce plan ait conforté la confiance des investisseurs : 43 % des dirigeants internationaux estiment que l’attractivité de la France s’est légèrement améliorée et 42 % d’entre eux qu’elle s’est stabilisée en 2020.
LA CONFIANCE DANS LE FUTUR
Le Baromètre de l’attractivité EY se projette aussi dans les années à venir en soulignant que « la confiance dans l’attractivité de la France est là ». Deux chiffres en témoignent : 55% des investisseurs interrogés prévoient de relocaliser des activités en France et 74% d’entre eux estiment que l’attractivité de la France va s’améliorer d’ici 2025, un niveau de confiance dans la France supérieur à celui enregistré au niveau européen (62 %).
Néanmoins, selon les dirigeants d’entreprises interrogés, « la France devra répondre à des priorités de court, moyen et long terme si elle veut conserver son rang en matière d’attractivité ».
UNE DOUBLE MÉTHODOLOGIE
Pour réaliser cette étude, le cabinet EY a réalisé deux enquêtes en ligne dans une trentaine de pays, l’une auprès de 200 dirigeants d’entreprises à capitaux étrangers, menée en mars et une autre auprès de 550 autres dirigeants, menée en mars-avril. Pour ces deux enquêtes, la structure de l’échantillon était représentative des investissements internationaux en termes d’origine géographique, du secteur d’activité et de la taille des entreprises. A ces deux vagues d'étude s’ajoute également un recensement des implantations internationales en France et en Europe effectué par EY.
Pour en savoir plus :
- La présentation l’enquête sur le site d’information du Gouvernement
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