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L'alliance de la modernité et de la tradition Créée par le décret du 9 brumaire an III (30 octobre 1794), l'École Normale Supérieure a pour vocation de former des «citoyens déjà instruits dans les sciences utiles, pour apprendre, sous les professeurs les plus habiles dans tous les genres, l'art d'enseigner».
La mission de l'École évolue et ouvre la voie à d'autres perspectives professionnelles : elle prépare en effet «par une formation culturelle et scientifique de haut niveau, des élèves se destinant à la recherche scientifique fondamentale ou appliquée, à l'enseignement universitaire ainsi qu'à l'enseignement secondaire, et plus généralement, au service des administrations de l'État et des entreprises». À l'École Normale Supérieure, le passé et le présent s'éclairent mutuellement. Parmi les grands anciens de l'École normale supérieure on trouve la figure d'Évariste Galois, archétype du mathématicien et héros romantique. C'est à l'ENS que l'aluminium fut isolé en 1854 par Sainte-Claire-Deville et Pasteur y effectua ses plus grandes découvertes, depuis celle de la fermentation en 1857 jusqu'à celle des virus en 1881. Depuis cette époque les anciens élèves de l'ENS ont reçu de nombreux prix Nobel et les médailles Fields. L'École a aussi formé de grands hommes politiques : Jean Jaurès et Léon Blum, d'anciens Président de la République, Premiers Ministres ou Ministres dont certains sont toujours en pleine activité publique. Les écrivains et philosophes formés par l'École sont nombreux : Henri Bergson, Jean-Paul Sartre, Raymond Aron, Marc Bloch, Jean Cavaillès, Simone Weil, Jacques Canguilhem.