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Témoignage NGO Bao Chau

Parcours d’un ancien boursier du gouvernement français : Ngo Bau Chau, Médaille Fields 2010.

 

 

Ngo Bau Chau est un ancien boursier du gouvernement français qui a poursuivi de brillantes études de mathématiques en France dans les années 90. Il est aujourd’hui naturalisé français et a reçu en 2010 la médaille Fields pour ses travaux sur le programme de Langlands. Il nous fait l’honneur de répondre à quelques questions sur son parcours à l’occasion du lancement de France Alumni au Vietnam.

Quelles sont les raisons qui  vous ont poussé à envisager de poursuivre vos études en France et quel parcours y avez-vous effectué ?

Quand une bourse du gouvernement français m’a été offerte pour aller étudier en France, je n’ai pas hésité une seconde. Cela a été mieux qu’un rêve.

J’ai eu beaucoup de chance dans mes études. D’abord, j’ai pu étudier à l’Ecole normale supérieure et y côtoyer des gens incroyablement brillants. Ensuite, j’ai été orienté vers l’Université Paris-Sud pour y faire une thèse sous la direction de Gérard Laumon. Les années d’apprentissage sous sa direction m’ont transformé. 

A l’issue de mon doctorat, j’ai obtenu un poste de chargé de recherche au CNRS. Cela n’a pas été facile, mais j’ai probablement eu beaucoup de chance. J’ai été affecté au laboratoire LAGA de l’Université Paris 13 où j’ai soutenu  mon habilitation à diriger des recherches.

Aujourd’hui, où se partage votre carrière professionnelle ?

Je suis professeur à l’Université de Chicago, en détachement de l’Université Paris-Sud, mon établissement d’origine. Je suis par ailleurs Directeur scientifique du Vietnam Institute for Advanced Study in Mathematics, un institut de recherche à Hanoï où je passe le plus clair de l’été.

Avez-vous participé à des projets de coopération universitaire avec le Vietnam ?

J’ai beaucoup travaillé pour établir un lien entre les communautés mathématiques françaises et vietnamiennes, en particulier à mettre en place un programme de masters conjoints entre des établissements français et vietnamiens. Aujourd’hui, j’accueille dans mon institut des chercheurs français qui viennent à Hanoï pour travailler avec leurs collègues vietnamiens.