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Grandes écoles et insertion professionnelle : parution de l'enquête annuelle de la CGE

04 juillet 2023 Affaires
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L’édition 2023 de l’enquête insertion de la CGE, destinée à mesurer l’employabilité des nouveaux diplômés des grandes écoles, vient d’être publiée. Selon la CGE, elle « confirme la réelle capacité de rebond » des écoles, un rebond déjà constaté l’an dernier après la crise sanitaire. Premier enseignement de cette enquête : le taux net d’emploi de l’ensemble des diplômés atteint 90,5% et se maintient au-dessus des niveaux d’avant la crise sanitaire de 2021.

Lancée entre janvier et mars 2023 par 194 Grandes écoles membres de la Conférence des Grandes Ecoles (CGE), cette 31e enquête sur l’insertion des diplômés issus de ces écoles a été réalisée au cours du premier trimestre, chaque école participante ayant assuré la collecte des données pour son établissement, avec le concoure de l’École nationale de la statistique et de l’analyse de l’information (ENSAI).

L’enquête initiée par la CGE se préoccupe de la « valorisation sur le marché du travail des formations dispensées par les grandes écoles françaises au travers de l’insertion des diplômés ». L’objectif est ici de mesurer l’employabilité des diplômés à la sortie de l’école, dans les mois qui suivent l’obtention du diplôme. Le champ de l’enquête couvre l’ensemble des diplômés des trois dernières promotions de niveau master.

 

Une très bonne insertion professionnelle

Ce sont ainsi pas moins de 100 557 questionnaires qui ont été exploités. Il s’agit, selon la CGE, d’une « large mobilisation » qui permet, grâce à « l’étendue de l’échantillon analysé », d’obtenir « des résultats d’une très grande fiabilité ».

De ces résultats, il ressort d’abord une « très bonne insertion professionnelle des diplômés de la promotion 2022 ». Les chiffres sont en effet éloquents :

  • le fort taux net d’emploi : celui-ci est de 90,5%, soit une progression de +0,7 point par rapport à la précédente enquête. Seuls 8,3% des étudiants sont en recherche d’emploi ;
  • un recrutement rapide après l’obtention du diplôme : plus de huit diplômés en emploi sur dix (86,6%) ont été recrutés moins de deux mois après la fin de leurs études. La CGE note même que pour certains d’entre eux, le contrat de travail a été signé avant même l’obtention du diplôme ;
  • une uniformité de recrutement : le recrutement est en effet rapide pour tous les types d’école et autant pour les femmes que les hommes (même s’il y a des disparités de salaire notamment) ;
  • de bonnes conditions d’emploi : les conditions d’embauche sont très bonnes, la plupart des emplois étant en CDI, de statut de cadre et avec un salaire élevé ;
  • un fort taux de satisfaction : les diplômés se déclarent très satisfaits (87,9%) de leur emploi.

 

Les ingénieurs en pôle position

Dans le détail, en analysant plus finement les indicateurs, on observe que si le taux net d’emploi de l’ensemble des diplômés, déjà élevé l’an dernier, se maintient au-dessus des niveaux d’avant la crise de 2021 (90,5%), il y a certaines variations selon les types d’école.

En effet, note la CGE, seuls les ingénieurs voient leur taux net d’emploi progresser nettement, de +2 points en un an pour atteindre 93,1%. Pour les diplômés des écoles d’autres spécialités, il est stable (86,0%, + 0,1 point) et, pour les managers, il présente un léger recul (87,7%, - 0,9 point).

En ce qui concerne les conditions de recrutement, « l’amélioration constatée l’an dernier se poursuit ». Le recrutement est en effet rapide après l’obtention du diplôme pour tous les types d’écoles : plus de huit diplômés en emploi sur dix ont été recrutés en moins de deux mois. De même, la part d’emplois à durée indéterminée continue d’augmenter (+3,7 points). Elle s’élève à 88,1% pour les managers (+3,1 points), un peu inférieure pour les ingénieurs (87,1% +4,4 points), mais souligne la CGE, « elle est beaucoup plus basse pour les diplômés des écoles d’autres spécialités » comme déjà observé habituellement (65,2%, +1,2 point). La part d’emplois de cadres se maintient à un niveau élevé (87,4%, + 1,3 point) et dépasse même 90% chez les ingénieurs.

 

Un focus sur la mobilité

L’enquête de la CGE consacre un focus aux étudiants internationaux en indiquant que, parmi les diplômés 2022 ayant répondu à l’enquête, 12,8% sont de nationalité étrangère. Précisément, 13,8% d’entre eux sont ressortissants de l’Union européenne et 86,2 % de nationalité extra-communautaire.

Dans le classement général, toutes nationalités confondues (UE et hors UE), c’est la nationalité marocaine qui est la plus représentée (28,4%), devant la nationalité chinoise (12,1%). Viennent ensuite :

  • l’Italie (5,6%),
  • le Cameroun (4,9%),
  • l’Inde (4,5%),
  • la Tunisie (4,4%),
  • le Brésil et le Sénégal (3,1%),
  • l’Algérie et a Côte d’Ivoire (2,5%),
  • le Liban, l’Allemagne et l’Espagne (2,4%).

Inversement, côté mobilité sortante, l’enquête montre que 1 diplômé de nationalité française sur 9 (11,1%) exerce un emploi à l’étranger. Mais, selon la CGE, « la part des emplois à l’étranger se réduit légèrement », le recul le plus marqué étant pour les managers (14,1%). Ils restent cependant, note la Conférence, avec les diplômés des écoles d’autres spécialités, plus enclins à occuper un emploi à l’étranger que les ingénieurs. Quel que soit leur domaine, la majorité d’entre eux (44,6%) a choisi l’Europe pour y travailler, même si la Chine attire 6, 3% des expatriés.

 

 

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