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Les « Plus beaux détours de France », pour sortir des sentiers battus

16 avril 2025 Revenir en France
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Quand on pense à visiter la France, on pense à Paris et aussitôt à la Tour Eiffel ! C’est pour élargir l’horizon que le ministère chargé du tourisme vient de présenter une nouvelle édition du guide des « 100 Plus beaux détours de France », premier guide touristique français par sa diffusion. A cette occasion, une étude sur l’attractivité touristique des petites villes françaises a été rendue publique, une étude selon laquelle randonnées, découverte du patrimoine et recherche de plaisirs gastronomiques sont parmi les premières motivations des visiteurs.

Réalisé et édité par l’association qui porte le même nom que le guide,  « Les plus beaux détours de France met en lumière les petites villes touristiques « où l’on est toujours sûr de trouver un patrimoine intéressant, une identité artisanale et gastronomique, un hébergement et un accueil de qualité ».

 

Patrimoine et artisanat en tête

 

Ce sont ces villes où il fait bon flâner que le guide présente, avec une description complète et un plan de ville pour chacun des détours, afin d’accompagner au mieux les visiteurs sur ces « chemins de traverse ». En dehors du guide dans sa version papier, le site internet de l’association présente lui aussi la plupart de ces détours.

Parmi ceux-ci, repérables grâce une carte de France interactive, avec un index par grands thèmes, on peut repérer par exemple dans le domaine du patrimoine :

  • des détours « par les petites Venise de France ». Au sein du Parc naturel régional de la Seine normande, on peut ainsi découvrir la ville de Pont-Audemer, baignée de canaux. Plus au sud, dans la région Centre, surnommée la « Venise du Gâtinais », c’est Montargis, irriguée par les eaux du Loing et du canal de Briare notamment. Plus au sud encore, dans le Périgord, c’est le site de Brantôme, situé sur une île au milieu de la Dronne, une situation géographique unique qui lui vaut le surnom de « Venise du Périgord » ;
  • un parcours le long de la Nationale 7. Pendant des décennies, comme l’indique le site, la fameuse Nationale 7 « a sonné dans de nombreux foyers français comme synonyme de départ en vacances ! ». Ralliant en effet Paris à la Côte-d’Azur, le long de 996 kilomètres, cette route mythique est « ponctuée de villes qui vivaient au rythme des fameux chassés-croisés de l’été ». Aujourd’hui, si on délaisse les autoroutes qui ont remplacé cet itinéraire, on peut continuer à rouler sur la Nationale 7 qui « s’est transformée en alternative pour vacanciers peu pressés, qui pensent encore que le chemin est plus important que la destination ». Le guide propose ainsi un itinéraire avec étapes touristiques tout au long de la route

 

Parce que le patrimoine ne se compose pas uniquement de bâti, la valorisation du patrimoine culturel immatériel a aussi une place importante dans la sélection des Plus beaux détours. Ainsi, dans le domaine de l’artisanat, le guide propose un tour de France de ces « savoir-faire qui font la richesse des territoires ». Parmi ceux-ci :

  • les arts textiles en Région Auvergne-Rhône-Alpes, avec la splendide dentelle du Puy-en-Velay, répertoriée par le ministère de la culture comme patrimoine culturel immatériel français ;
  • le travail du bois, au cœur d’une forêt d’épicéa plusieurs fois millénaire du Haut-Jura, à Saint-Claude, qui est devenue la capitale de la production de pipes, dès l’introduction du tabac en France au XVIe siècle ;
  • la cristallerie Saint-Louis, implantée à quelques kilomètres de Bitche dans les Vosges, qui en est un des plus beaux exemples. Née en 1586, elle est la première manufacture de France à mettre au point le cristal au plomb. Aujourd’hui propriété du groupe Hermès, ses artisans verriers continuer à créer des pièces hors du commun ;
  • le berceau de la porcelaine de Limoges à Saint-Yrieix-la-Perche. C’est sur cette commune qu’un gisement de kaolin, ingrédient essentiel à la production de porcelaine, est découvert dans les années 1760. Cet « or blanc », souligne le site,  devient alors « une manne pour la région » qui a fait sa renommée dans le monde entier.

 

Gastronomie et sports pour bien vivre

 

On ne visite pas la France le ventre vide ! C’est pourquoi le guide propose également un parcours gastronomique dans les petites villes de France. En dehors d’un parcours qui passe par la cuisine de grands chefs (sélectionnés par les équipes du guide Michelin) le site des Détours en France propose des étapes moins onéreuses mais tout aussi gourmandes :

  • la découverte des fromages, de leur histoire et de leurs secrets de fabrication. Par exemple, le Picodon, fromage de chèvre de la Drôme, qui se consomme aussi bien frais que sec, mais aussi le fromage de Langres, de forme concave et de couleur jaune orangée, ou encore le « plus doux des fromages bleus », la Fourme d’Ambert dont la fabrication remonterait à l’époque gallo-romaine !
  • les gâteaux, à commencer par la Madeleine qui, bien avant que Marcel Proust « lui confère ses lettres de noblesse », ce petit gâteau en forme de coquille Saint-Jacques « ravissait déjà les papilles des gourmands », mais aussi d’autres pâtisseries moins connues comme la Couve, un gâteau provençal en forme de nid de poule dans lequel viennent se nicher des œufs, ou encore les Gavottes, les crêpes dentelles bretonnes.

 

Après avoir dégusté fromages et desserts, il ne reste plus qu’à pratiquer un sport ! Le Guide des détours donnes quelques idées pour bien se dépenser (et éliminer !) :

  • les parcs « aqua-ludiques » pour « glisser sur un toboggan, défier les vagues, affronter des cascades », implantées un peu partout en France, en Provence et en Normandie notamment ;
  • plus chics, les parcours de golf, en région parisienne, mais aussi l’un des plus beaux green de France avec vue sur mer au bord de la Méditerranée ou encore un golf au pied d’une citadelle en Lorraine ;
  • plus simples, les parcours de courses à pied, destinés aux « marathoniens, fans de trails ou simples coureurs du dimanche », avec la course du Crest en Provence, pour gravir le plus rapidement possible les 524 marches du plus haut donjon d’Europe, le trail de la passerelle, un trail de 27km qui emprunte les sentiers de la Montagne Noire en Occitanie et fait affronter à ses participants la traversée vertigineuse de la passerelle de Mazamet !
  • enfin, à mi-chemin entre sport et culture, les chemins de Compostelle. Cet itinéraire historique qui regroupe les chemins empruntés en France par les pèlerins pour se rendre à Saint-Jacques-de-Compostelle passe par plusieurs des Plus beaux détours français : la Via Garona, autour de Toulouse, mais aussi la célèbre voie du Puy-en-Velay (GR 65) ou encore la Via Domitia (450 kilomètres entre Alpes et Provence).

 

Ce ne sont là que quelques unes des idées de visites proposées par le site des « Plus beaux détours de France ». De quoi néanmoins donner envie de partir sur ces sentiers… Bons détours en France !

 

Pour en savoir plus : consulter le site des Plus beaux détours de France, qui est une mine d’idées touristiques hors des sentiers battus.

 

 

Que souhaitent voir et faire les touristes dans les petites villes ?

A l’occasion de la parution du guide, le ministère a également rendue publique une étude réalisée par l’association des Plus beaux détours de France. Selon la synthèse de cette étude, publiée par la Banque des territoires, il ressort que « les deux tiers des visiteurs des petites villes sont d'abord en demande de randonnées pédestres ».

Le second souhait porte sur la découverte des châteaux et autres citadelles. Vient ensuite, dans le même fil, l’attrait pour le grand patrimoine religieux, cathédrales et églises célèbres. En quatrième position, l'étude souligne l'intérêt des visiteurs pour la gastronomie locale et, en premier lieu, pour les fromages ! La visite des parcs et des jardins ne vient quant à elle qu’en cinquième position des préférences touristiques.

Parmi les autres attentes et envies des visiteurs de petites villes, comme le souligne le site de la Banque des territoires, on retrouve les trains touristiques, les pâtisseries, les abbayes, couvents et monastères, les vestiges archéologiques, les fêtes médiévales et les arts de la rue, les croisières fluviales et, enfin, les parcours à vélo.

Pour en savoir plus sur l’étudevoir le site de la banque des territoires

 




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