Les acteurs de l’enseignement supérieur français et les entreprises cherchent à améliorer l’insertion professionnelle des étudiants

Une meilleure insertion professionnelle des doctorants

La nouvelle devrait intéresser de nombreux étudiants étrangers, qui représentent environ 40 % des doctorants en France. Le 27 août dernier, les représentants du Medef, principale organisation patronale dans l’Hexagone, signaient un accord avec les grands acteurs de l’enseignement supérieur français : la Conférence des présidents d’université (CPU), la Conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieurs (CDEFI) et la Conférence des grandes écoles (CGE).

Cette convention, baptisée « pacte d’engagement pour le supérieur », vise à resserrer les liens entre le monde de l’entreprise et les institutions de l’enseignement supérieur français. L’un de ses grands axes porte notamment sur l’insertion professionnelle des doctorants. Lancé en début d’année 2015, le site MyDocPro.org sert à valoriser leurs compétences selon des critères identifiés par les recruteurs : l’objectif est de communiquer davantage sur cet outil afin qu’un maximum d’étudiants et d’entreprises s’en saisissent. Le nombre d’écoles doctorales labellisées « Parcours compétences pour l’entreprise » devrait également être doublé : en proposant aux doctorants des heures de formation théorique et d’expérience en entreprise, ce dispositif facilite leurs possibilités d’évolution dans ce milieu.

 

Le développement des filières intermédiaires

Autre élément important, l’augmentation des formations professionnalisantes à niveau intermédiaire (bac+2/3).
L’insertion professionnelle des étudiants de ces filières est bonne : selon un rapport du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, 30 mois après leur entrée dans la vie active, les titulaires d’une licence professionnelle obtenue en 2011 bénéficient à 92 % d’une insertion dans le monde du travail. Les entreprises font précisément le constat d’un besoin accru de diplômés de ce niveau. Il s’agit donc de développer l’offre éducative dans des filières comme les BTS ou DUT (formation en deux ans après le bac) ou encore les licences professionnelles (titre universitaire obtenu à bac+3) et les bachelors (dispensés là encore à bac+3, mais par des établissements type écoles de commerce).

 

Crédits photo bandeau : © Camille Stromboni