Où et quand avez-vous étudié en France ? Ma première expérience en France était un échange Erasmus en deuxième année de licence où je suis partie pour une année universitaire entière en 2020-2021, à l’Université de Paris VII – Cité (à l’époque Diderot), où j’ai étudié les Lettres modernes et l’Histoire. Depuis septembre 2022, je suis inscrite à la Sorbonne Université où je suis le Master de Lettres : De la Renaissance aux Lumières en mobilité individuelle. Pourquoi avez-vous choisi d’étudier en France ? Comme j’étudiais la Philologie française, je voulais absolument partir en France afin d’approfondir mes connaissances de la langue française, et à la fois me faire une expérience authentique de la vie et des études en France, et plus précisément à Paris, car j’envisageais déjà d’y poursuivre mes études et d’y commencer ma vie professionnelle. Quelle a été votre première réaction lorsque vous êtes arrivée en France ? Comme vivre en France était mon rêve, la sensation qui a l’emportée sur toutes les autres a clairement été le bonheur, mêlé d’une sorte d’excitation : mais j’étais heureuse. Avez-vous rencontré des difficultés ? Oui, comme tout le monde, j’ai dû affronter les problèmes administratifs. La recette de la réussite est de rester calme, comprendre (et garder en tête) que tout finira toujours par s’arranger, et si possible se rendre sur place pour accélérer le processus. Comment avez-vous financé votre période de mobilité ? Pendant mon séjour Erasmus, je bénéficiais de la bourse de ce programme d’échange que j’ai complété par mes propres économies. Mes études de master sont financées par la bourse France Excellence Europa pour laquelle j’ai postulé. Qu’avez-vous retiré de cette mobilité ? Mon échange Erasmus a littéralement changé ma vie : j’ai eu la confirmation que je voulais absolument étudier et vivre en France et me consacrer pleinement à la recherche dans le domaine de la littérature française. Pendant ce séjour, j’ai trouvé ma voie, que ce soit sur le plan universitaire, professionnel ou personnel. Selon vous, quels sont les avantages d’étudier en France ? Si vous vous intéressez à la langue et à la culture françaises, vous ne pouvez pas trouver mieux que de vous immerger en allant étudier en France. C’est un avantage qui n’a pas d’égal. La France est un pays étudiant parfait : lors de votre séjour, vous ne vous ennuierez jamais, avec tous les monuments historiques, musées, expositions ou spectacles à faire, c’est impossible. Enfin, c’est une destination favorite des étudiant.es du monde entier – vous repartirez chez vous enrichi.es de plein d’ami.es et d’expériences inoubliables. Selon vous, quels sont les qualités et les défauts de Paris ? C’est une ville merveilleuse et, culturellement, sans doute la plus riche de la France : il y a toujours quelque chose à faire. La qualité des universités est également à la hauteur, et si vous faites de la recherche, vous avez toutes ses bibliothèques, y compris la Bibliothèque nationale de France, à portée de main. En revanche, la vie est plus couteuse dans la capitale qu’en province – il faut se préparer au prix des transports et des loyers plus élevés. Quel est votre meilleur souvenir de cette expérience ? J’ai passé tellement de beaux moments et gagné tant de connaissances académiques que je ne peux pas faire un tel choix. En revanche, je peux dire que ma première expérience ne s’est pas terminée avec la fin de l’année universitaire : bien au contraire, tout venait juste de commencer ! De nouvelles amitiés que j’ai gardées jusqu’à aujourd’hui, et surtout ma décision de déménager en France pour poursuivre mon rêve. Quel conseil donneriez-vous aux futurs étudiants tchèques en France ? N’ayez surtout pas peur de vous lancer : parlez aux gens, même si votre français n’est pas encore parfait, faites-vous des ami.es avec qui vous pourrez découvrir votre ville ou faire quelques voyages dans d’autres régions si vous avez cette possibilité. Quant à la fac/l’école, profitez de l’offre des cours que vous ne pourriez jamais trouver en République tchèque, peu importe la forme de votre mobilité ! Le contenu ainsi que la méthode sont très différents en France, et les acquérir vous enrichira énormément – non seulement si vous décidez de poursuivre votre parcours, mais aussi si vous retournez en Tchéquie. Votre expérience fera une véritable différence ! Retrouvez le témoignage de Johana en vidéo sur nos réseaux sociaux !

Matěj Velat a étudié l’ingénierie civile et géoenvironnementale à la faculté polytechnique de l’Université d’Orléans, pour le deuxième semestre de l’année 2021-2022. • Pourquoi avez-vous choisi d’étudier en France ? J’ai toujours été attaché à la France. J’ai voulu améliorer mes compétences en français, en connaître plus sur ce pays que je n’avais visité qu’en vacances jusque-là et m’immerger dans sa culture. J’avais étudié le français au lycée mais j’avais déjà oublié la majorité des choses que j’avais apprises en raison d’un manque de pratique. J’ai d’abord pensé que je comprendrai et parlerai rapidement le français mais je me suis vite rendu compte que cela représenterait un réel défi. • Quelle était votre première réaction quand vous êtes arrivé en France ? C’était un mélange d’enthousiasme et d’appréhension. En me rendant à mon logement, j’ai rapidement réalisé que mon niveau en français ne serait pas suffisant pour avoir des interactions quotidiennes. Etant de nature extravertie, l’idée d’échanger avec les locaux me réjouissait mais la barrière initiale de la langue a représenté un grand défi. • Avez-vous rencontré des difficultés à votre arrivée en France ? J’ai rencontré plusieurs difficultés durant ma première semaine en France, surtout au niveau du logement. Je suis arrivé avant à la fin du mois d’août et on m’a d’abord dit que je ne pourrai pas avoir accès à mon logement dans la résidence étudiante avant le 1er septembre. Par conséquent, j’ai dû trouver un endroit où loger pour les deux jours qui ont suivi mon arrivée. J’ai compris plus tard que le personnel de l’université et moi-même nous étions mal compris et qu’il aurait été possible de m’installer directement dans ma chambre. • Comment avez-vous financé votre mobilité en France ? Mon séjour en France a été financé par une bourse Erasmus+, complétée par 200€ de mon université d’origine et 1000€ d’économies personnelles. • Qu’avez-vous retiré de votre séjour en France ? Du point de vue universitaire, j’ai découvert que les systèmes d’enseignement en Europe centrale et en France ne sont pas aussi différents que je le pensais. Le premier cours magistral m’a toutefois marqué. En effet, je suis habitué à ce que le premier cours du semestre parle de la santé et de la sécurité des étudiants. Celui auquel j’ai assisté à Orléans abordait les problématiques d’harcèlement sexuel, de racisme et de tolérance envers toutes les cultures. A la fin, nous avons tous dû donner notre accord pour suivre les règles du cours. J’ai également été agréablement surpris par les efforts fournis par l’université pour faciliter l’accès à l’emploi des étudiants. D’un point de vue personnel, j’ai acquis des connaissances inestimables sur la diversité culturelle et j’ai beaucoup appris des témoignages de personnes du monde entier. Cela a suscité en moi un nouveau sentiment d’amitié mondiale. • Selon vous, quels sont les avantages d’étudier en France ? Selon moi, le plus grand avantage est l’opportunité sans équivalent de s’immerger dans la langue française. Mon niveau a augmenté de façon exponentielle durant mon séjour à Orléans. De plus, la possibilité de forger de nouvelles amitiés avec des personnes venant de milieux divers est un atout indéniable. • Selon vous, quel sont les principaux avantages et inconvénients d’Orléans ? Le plus grand avantage d’Orléans se trouve dans son authentique beauté et son atmosphère sereine. C’est très différent des grandes villes touristiques, comme Paris. Orléans respire vraiment la tranquillité et la sécurité, c’est un environnement relaxant. Cependant, un inconvénient notable est la distance entre le campus universitaire et le centre-ville. Malgré le fait que la ville soit bien desservie en transports en commun, le fait que le campus soit en périphérie de la ville peut présenter un inconvénient. • Quel est votre meilleur souvenir de cette expérience ? Il est difficile de ne choisir qu’un seul souvenir mais un sort tout de même du lot : c’est un séjour que j’ai fait à Tours avec des amis. L’un d’entre eux nous avait très gentiment invité à passer le weekend dans sa ville natale, nous donnant ainsi un aperçu authentique de la vie locale là-bas. • Quel conseil donneriez-vous aux futurs étudiants tchèques voulant aller en France ? Je les encouragerai à ne pas écouter leur peur qui pourrait les dissuader de saisir cette opportunité. L’appréhension du changement, des différences culturelles et de la séparation avec sa famille et ses amis peut paraître dure mais ces défis représentent peu à côté des riches expériences et du développement personnel qu’étudier en France peut offrir. Même dans le cas où une mobilité rallonge la durée des études, la valeur de l’expérience est bien plus importante.

Bénéficiaire du programme de bourse Barrande, Riju Roy Chowdhury a effectué un séjour de recherche de trois mois en France d’octobre à décembre 2022. Inscrit en tant que doctorant en sciences de la santé environnementale à l’Université Masaryk, il a travaillé sur des modèles avancés de foie in vitro en 3D pour étudier les effets des toxines cyanobactériennes à l'IRSET (Institut de recherche de santé, environnement et travail), à l'Université de Rennes 1. Ayant trouvé le laboratoire IRSET sur les conseils de mes superviseurs tchèques, j'ai cherché des options de financement pour m'aider à soutenir ma mobilité en France. Le programme de bourses Barrande présentait de nombreux avantages : il s'agissait non seulement d'une aide financière importante, mais aussi d'une aide précieuse pour assurer le bon déroulement de mon séjour en France. J'ai en effet considéré la bourse Barrande comme une opportunité non seulement d'établir des collaborations internationales mais aussi de découvrir en même temps un autre pays. Ce voyage en France a contribué à mon développement professionnel et personnel. J'ai appris de nouvelles techniques et compétences pertinentes pour mes études de doctorat, j'ai appris le français à un niveau débutant et j'ai eu des interactions professionnelles précieuses. Un manuscrit rédigé sur mes travaux de doctorat pendant mon séjour à l'IRSET a été publié dans une revue à fort impact, Environmental Pollution. Ce fut également un moyen pour moi de découvrir une autre culture professionnelle intéressante, en plus de ma découverte de la cuisine française, en particulier des crêpes et galettes bretonnes. L'IRSET de Rennes accueille actuellement plus de cinquante doctorants, ce qui a créé, selon moi, un merveilleux environnement de travail. Avant toute démarche administrative, je devais trouver un laboratoire d'accueil où effectuer mes recherches. Grâce à mes superviseurs tchèques, j'ai trouvé mon laboratoire d'accueil, l'IRSET, à Rennes, où j'ai effectué mes recherches. Une fois le laboratoire choisi, j'ai dû identifier les chercheurs principaux qui sont devenus mes superviseurs dans ce laboratoire d'accueil. Enfin, une fois toutes ces étapes franchies, j'ai commencé à chercher et à postuler pour des options de financement et des bourses de mobilité, dans mon cas le programme de bourses Barrande. Comme j'ai été lauréat d'une bourse du gouvernement français, Campus France m'a vraiment aidé et accompagné pendant la mise en œuvre de mon séjour en France. Une fois que votre demande de bourse Barrande est approuvée, vous avez l'avantage d'avoir des personnes prêtes à vous aider pour vous concentrer sur votre recherche et profiter de votre séjour en France. Je pense que ce séjour en France a été une grande chance et a ajouté de la valeur à mon doctorat, qui a été enrichi par les compétences que j'ai acquises là-bas. Maintenant, c'est à vous de saisir cette opportunité. Profitez de votre séjour en France et n'oubliez pas de socialiser, de vous faire de nouveaux amis et d'explorer !

"Nous pensons peut-être que la France est trop éloignée pour nous, en République tchèque, mais le lien avec les Français et leur culture vaut toutes les difficultés liées à la langue et aux voyages." Markéta Šteklová, étudiante à l’école de langues CAVILAM, Vichy J’ai étudié à l’école Cavilam, à Vichy, pendant le mois d’août 2023. Le transport et les frais de formation étaient pris en charge grâce à la bourse dont j’ai été lauréate. Mon cours principal était « Certificat de capacité à l’enseignement du français langue étrangère » et, durant une semaine, j’ai suivi un cours de « Perfectionnement linguistique pour enseignants de français langue étrangère ». Ma formation se concentrait donc surtout sur la didactique du FLE. J’étais ravie d’avoir cette opportunité d’aller en France, pays connu pour être un grand site de possibilités d’études de grande qualité pour les étrangers. Dès mes premiers instants là-bas, tout était parfaitement organisé. L’école Cavilam avait notamment préparé une voiture m’attendant à mon arrivée pour me conduire à mon logement. La bonne organisation de l’école m’a évité de rencontrer de grandes difficultés. Je peux ceci-dit mentionner le problème d’absence de climatisation de mon logement alors que nous étions en période de fortes chaleurs à cette période. J'ai demandé un ventilateur à mon propriétaire et la situation s'est améliorée. À mon arrivée, j’avais un niveau B2 en français, ce qui était déjà suffisant pour mes besoins et pour m’organiser. C’était l’une de mes plus grandes réussites et sûrement l’expérience la plus importante. Durant mes études à l’université, je m’étais concentrée sur le fait de devenir une bonne professeure. Grâce à l’école Cavilam, j’ai complété mes connaissances en didactique théorique et pratique plus moderne. Ce fut une pratique intensive de la langue française. J'ai hâte d'utiliser ces nouvelles compétences à l'avenir. Durant ce séjour, j’ai pu apprécier l’ouverture, la gentillesse et l’accueil des Français, contrairement à ce que certains stéréotypes véhiculent à leur sujet. Dans l’ensemble, je me suis sentie très en sécurité et bien accueillie à Vichy et je pense que Cavilam est un excellent centre d’enseignement. Une de mes expériences préférées a été d'apprendre des jeux pratiques et amusants que je pourrai réutiliser avec mes élèves. J'ai également adoré écrire des poèmes ludiques sur la conjugaison française dans une classe remplie de gens de différents pays. Bien sûr, les voyages qui m'étaient proposés étaient aussi très plaisants. Je suis montée en haut du Puy de Dôme et j’ai visité le château d'Aulteribe ainsi que la ville de Moulins. Mon conseil pour les futurs étudiants tchèques serait d'essayer d'apprendre le plus de français possible avant d'arriver et de profiter ensuite des progrès. Nous pensons peut-être que la France est trop éloignée pour nous, en République tchèque, mais le lien avec les Français et leur culture vaut toutes les difficultés liées à la langue et aux voyages.

« J'ai été tellement intrigué par Lille et le travail effectué à l'université locale que j'ai décidé de me rendre au même endroit une seconde fois. » Tomáš HOSTINSKÝ, séjour de recherche, Université de Lille Où et quand avez-vous étudié en France ? Je suis allé deux fois en France pour réaliser des séjours de recherche et j'ai choisi à chaque fois l'Université de Lille. Le premier, de janvier à juin 2023, a été effectué avec l'aide du projet Erasmus+. La même année, j'ai fait un deuxième séjour de recherche de trois mois, avec le soutien du programme de bourses Barrande, d'octobre à décembre. Ces deux séjours de recherche étaient liés à mes études de doctorat et à ma thèse. En République tchèque, je suis étudiant à l'Université de Pardubice dans le domaine de la chimie et de la technologie des matériaux inorganiques. Le sujet de ma thèse traitait des verres d'oxyde spéciaux. J'ai eu l'occasion d'étudier ces matériaux à Lille en utilisant des techniques de résonance magnétique nucléaire. Pourquoi avez-vous choisi d’étudier en France ? J'ai choisi la France et Lille pour plusieurs raisons. La plus importante est que le groupe ainsi que le département dans lequel je travaille à l'Université de Pardubice coopère depuis plus de 20 ans avec l'Université de Lille et le département dans lequel j'ai travaillé. En même temps, ils travaillent également sur des sujets similaires, ce qui était donc logique pour ma carrière scientifique. Mais la France m'attirait également en termes de culture, de gastronomie, de nature et je voulais essayer de vivre quelque part à l'étranger en dehors de ma zone de confort. Par conséquent, j'ai été tellement intrigué par Lille et le travail effectué à l'université locale que j'ai décidé de me rendre au même endroit une seconde fois. Quelle a été votre première réaction lorsque vous êtes arrivée en France ? Mes premières réactions après mon arrivée à Lille ont été mitigées, j'étais épuisé après un long voyage mais excité par ce nouvel environnement. Mais le stress initial s'est vite estompé. Mon superviseur a facilité mon arrivée et mon installation en m’aidant à trouver un logement et à régler les questions administratives. Avez-vous rencontré des difficultés ? Lorsque je suis parti pour mon premier séjour, tout était déjà préparé et je n'ai donc pas rencontré de problèmes majeurs. Grâce à l'aide de mon superviseur qui m'a donné suffisamment d'informations sur Lille et la vie dans cette ville, j'ai rapidement trouvé mes repères et je me suis senti à l'aise. Le deuxième séjour a été un peu plus compliqué en termes de logement, car la Coupe du monde de rugby venait de commencer et Lille était l'une des villes hôtes. Cela a entraîné des complications dans les résidences universitaires et j'ai donc dû vivre dans une location à court terme en dehors de l'université pendant la première semaine. En fin de compte, il s'agissait d'un problème mineur. Parliez-vous français avant d’aller en France ? Je ne parlais pas français avant d'aller en France. Cela m'inquiétait un peu, mais finalement j'ai toujours réussi à me débrouiller. Pendant mon séjour, j'ai appris le français à l'aide d'applications d'apprentissage. Comment avez-vous financé votre période de mobilité ? Dans le premier cas, j'ai financé ma mobilité avec l'aide du projet européen Erasmus+ et le second séjour a été financé par le programme de bourses franco-tchèque Barrande. Qu’avez-vous retiré de cette mobilité ? Mes séjours de recherche en France m'ont beaucoup apporté, tant sur le plan académique et professionnel que sur le plan personnel. Grâce à ma mobilité à l'Université de Lille, j'ai eu l'occasion d'apprendre et d'utiliser les techniques de résonance magnétique nucléaire sur les solides, une méthode très importante pour l'étude de mes matériaux. L'Université de Lille est très performante à cet égard, tant au niveau de l'instrumentation que des spécialistes auprès desquels j'ai beaucoup appris. D'un point de vue personnel, je suis heureux d'avoir eu l'occasion de vivre à l'étranger pendant une période plus longue et de constater que je peux le faire à nouveau à l'avenir et que je peux faire face à la vie à l'étranger. En même temps, grâce à ces séjours, j'ai pu voyager dans le reste de la France. L'un de mes rêves était de visiter le Mont Saint Michel, ce que j'ai fait et ce fut une expérience inoubliable. Selon vous, quels sont les avantages d’étudier en France ? En général, je pense qu'il est très important d'avoir une expérience de travail/étude à l'étranger. En France, j'ai eu l'occasion de travailler dans un lieu de travail hautement équipé avec des experts dans le domaine qui étaient très sympathiques et prêts à transmettre leur expérience. Selon vous, quels sont les qualités et les défauts de Lille ? Lille est un endroit très agréable à vivre, tout ce dont j'avais besoin était à portée de main. Les transports en commun étaient bien développés et peu chers, ce qui est un gros avantage pour moi. Il n'y avait pas non plus de problème pour se rendre à Lille en avion ou en bus. Je considère la nature comme un inconvénient, j'aime les montagnes et elles m'ont manqué à Lille, car toute la ville est située dans la plaine. Quel est votre meilleur souvenir de cette expérience ? Je pense que ma plus belle expérience a été une excursion au Mont Saint-Michel et aux falaises d'Étretat. Quel conseil donneriez-vous aux futurs étudiants tchèques en France ? N'ayez absolument pas peur de la France, même si vous ne parlez pas français, comme c’était le cas pour moi, vous vous débrouillerez d'une manière ou d'une autre. Personnellement, même si j’appréhendais un peu, j'ai finalement découvert qu'il n'y avait aucune raison d'avoir peur. Je me souviendrai longtemps de mon séjour à Lille et en France, et je suis heureux d'avoir passé mes deux séjours de recherche là-bas.

Jaroslav a passé un mois à Nice, à l’Université Côte d’Azur, en octobre 2023. Ayant reçu en 2022 le Prix Gallica, il a pu obtenir une bourse de l’Ambassade de France en République tchèque, complétée en partie par la Bibliothèque de Moravie de Brno. Ce séjour s’inscrivait dans le cadre de son travail de bibliothécaire-chercheur dans cette bibliothèque. A Nice, il a été affilié au Centre de la Méditerranée Moderne et Contemporaine, sous la direction de l’historien Pierre-Yves Beaurepaire. Pourquoi avez-vous choisi d’aller en France ? J’ai commencé à étudier le français au lycée puis j’ai continué en licence d’histoire à partir de 2010. Pendant mes études de master et de doctorat, j’ai pu effectuer plusieurs séjours à Paris dans le cadre du programme de cotutelle entre l’Université Masaryk et l’Université Paris-Est. Ma recherche actuelle à la Bibliothèque de Moravie se concentre sur la culture française et francophone dans l’Europe des Lumières. Ainsi, le choix de la France pour un séjour de recherche m’est apparu évident. Quelle a été votre première réaction lorsque vous êtes arrivé en France ? A mon arrivée à Nice, le 1er octobre 2023, j’ai été surtout impressionné par l’ambiance estivale de la ville. Avez-vous rencontré des difficultés quand vous êtes arrivé en France ? Si oui, comment les avez-vous surmontées ? Je n’ai rencontré aucune difficulté particulière. Bien au contraire, l’organisation du séjour, à commencer par la réservation de l’hébergement, m’a semblé exemplaire. Qu’avez-vous retiré de cette mobilité ? Ce séjour m’a enrichi à plusieurs niveaux. Pour commencer, c’était la première fois de ma vie que je vivais plusieurs semaines dans le sud de la France, près de la mer. J’en ai profité pour découvrir une région que j’avais ignorée jusqu’alors, à l’exception de quelques courts séjours à Marseille et à Antibes. Ensuite, au niveau professionnel, j’ai eu l’occasion d’approfondir ma recherche en collaborant avec un spécialiste du domaine m’intéressant, Pierre-Yves Beaurepaire. Nous nous sommes également mis d’accord sur la publication de l’édition critique d’un livre du XVIIIe siècle, Le Mémorial d’un mondain de Maximilian Lamberg, chez Garnier classique (prévue en 2026). Selon vous, quels sont les avantages d’étudier en France ? Personnellement, je n’aurais pas pu choisir mieux que la France étant donné que mes études sont orientées vers le milieu francophone. De manière générale, je pense que le niveau professionnel très élevé du milieu universitaire français est appréciable, surtout dans les domaines me concernant, à savoir les lettres et l’histoire. Cela combiné à un certain savoir-vivre qui rend la vie en France particulièrement agréable. Selon vous, quels sont les qualités et les défauts de Nice ? Nice est une jolie ville, vivante et dynamique, avec un climat très agréable. Ce mois d’octobre que j’ai passé là-bas m’a permis de faire un séjour de recherche aux allures de vacances à la mer. Cependant, il me semble que la ville se trouve quand même loin d’autres centres de recherche en France. Quel est votre meilleur souvenir de cette expérience ? Il est difficile de choisir un seul souvenir tant le séjour était riche en bonnes expériences. Peut-être pourrais-je mentionner mes randonnées hebdomadaires du week-end dans les Alpes ? On pourrait presque aussi parler de mon expérience quotidienne si agréable, de mon trajet à vélo de mon hôtel jusqu’au centre de Nice, au bord de la Méditerranée, par exemple.