Green Future Index : La France classée parmi les pays les plus verts au monde
Selon le classement mondial Green Future Index réalisé par le MIT Technology Review, la France serait le quatrième pays le plus vert après l’Islande, le Danemark et la Norvège. Ce classement, qui passe en revue 76 pays, observe les progrès et l’engagement de chacun de ces pays à bâtir un avenir moins énergivore et, en tout cas, moins carboné. Il mesure aussi le développement des économies nationales vers la transition et l’innovation énergétiques (énergies propres et renouvelables) et, plus généralement, il évalue la politique climatique des Etats.
LES BASES DE CALCUL DE L’INDICE DU « FUTUR VERT »
Le ranking du MIT est basé sur cinq grands critères : les émissions carbonées, la transition énergétique, la société verte, l’innovation propre et la politique climatique.
- Les émissions de dioxyde de carbone
Ce critère permet de classer chaque pays « en fonction de sa contribution aux émissions de CO₂ par rapport à son économie » et évalue les changements apportés en termes d’émissions totales dans « chacun des trois principaux moteurs de productivité, industrie, transport et agriculture ». Pour ce critère-ci, qui compte pour 15% de la note finale, la France se place au 13e rang.
- La transition énergétique
Cet indicateur mesure « le niveau d'utilisation des énergies renouvelables » de chaque pays par rapport à sa consommation d'énergie globale et évalue son « taux de changement historique récent » pour cette transition. Dans cette catégorie, comptant également pour 15% de la note finale, la France se classe en 62e position.
- La « société verte »
Pour remplir ce critère, sont pris en compte les efforts déployés par un pays « pour augmenter le recyclage, développer des bâtiments éco-énergétiques et consommer moins de viande et de produits laitiers », ainsi que l'évolution de sa forestation au cours des cinq dernières années. Dans cette catégorie (15% de la note finale), la France arrive à la 57e place.
- Les « innovations propres »
Sous ce terme, sont comptabilisés les efforts des pays pour « promouvoir la dé-carbonisation par l'innovation ». Les indicateurs prennent en considération le nombre de « brevets verts et d'investissements dans les technologies alimentaires durables de chaque pays », ainsi que le montant des investissements financiers « que chacun déploie, au niveau national et au-delà des frontières, pour développer l'énergie propre ». Pour cet indicateur (15% de la note finale), la France se positionne au 9e rang.
- La politique climatique
C’est le critère le plus important (40% de la note finale) qui « quantifie et classe les activités au niveau des États et les politiques globales visant à réduire les gaz à effet de serre ». Ces indicateurs comprennent ainsi une « évaluation de l'action politique pour atteindre les objectifs climatiques déclarés », une évaluation basée notamment sur l’élaboration de programmes d'agriculture durable ou les investissements financiers pour la dé-carbonisation dans des secteurs tels que l'énergie, les infrastructures, les transports et l'industrie. Pour ce critère déterminant, la France se place au 2e rang, après la Nouvelle-Zélande, une excellente position qui lui permet d’accéder à la quatrième place dans le classement général.
LA PLACE DE L’EUROPE ET DE LA FRANCE DANS LE GREEN FUTURE INDEX
Les pays européens dominent l'indice Green Future, avec 15 pays européens dans le Top 20. Comme le souligne le MIT, « de nombreux pays européens ont déjà fait des progrès en matière de réduction des émissions, de transition de leur production d'énergie vers des sources renouvelables et d'investissements dans la mobilité verte ». En outre, selon le MIT, « les efforts coordonnés des États membres de l'UE pour engager plus de 200 milliards d'euros dans des investissements audacieux dans l'économie verte, dans le cadre du vaste mécanisme de relance et de résilience post-Covid de la Commission européenne, donneront aux pays européens une impulsion supplémentaire dans les années à venir ».
Pour ce qui concerne la France, ces résultats témoignent, selon le ministre français de l’Économie, d’une « politique environnementale ambitieuse » en détaillant ce qui la fonde : un « plan de relance pour la transition écologique, un mix énergétique reposant sur le nucléaire, une stratégie hydrogène ».
Pour en savoir plus
- La présentation globale de l'enquête
Crédit photo : © faithie - stocck.adobe.com
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