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Portrait Alumni du mois
Portrait de Aimée Abra TENU

18 juillet 2018 Carrières
Vue 178 fois

Chaque mois, France Alumni Togo publie le portrait de l'Alumni du mois afin de valoriser le parcours des diplômés togolais de l'enseignement supérieur français exerçant au Togo et à l'international.

Quatrième de notre série #LesAlumisTogolaisSontFormidables, nous avons le plaisir de vous présenter l'Alumni du mois de juillet, Madame Aimée Abra Tenu, Directrice-Fondatrice de l'entreprise sociale Mi-Woè Business et Présidente de l'ONG STEJ, qui a accepté de répondre aux questions de l'équipe France Alumni Togo à l'occasion du premier Afterwork des Alumni qui a eu lieu au sein de l'Espace Viva à Lomé en juin dernier.

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots?

Je m’appelle Aimée Abra TENU épouse LAWANI, j’ai 32 ans, je suis directrice d’entreprise et présidente de l’ONG STEJ que j’ai créée en l’an 2000 pour favoriser l’accès à l’éducation dans le quartier d’Agoé et le village de Kouvè (Ave). J’ai lancé mon entreprise sociale Mi-Woé SARL en 2012 qui regroupe trois marques : les objets en plastique recyclés Zam-ké, les jus et sorbets ViviFruit et les savons Kari-Kari. Parallèlement, j’ai monté le premier Centre de Loisirs Écoresponsable du Togo, l’Espace Viva qui a ouvert ses portes en 2017 à Lomé.

Pouvez vous nous présenter votre parcours universitaire?

Je me suis engagée très tôt dans la vie associative, en fondant l’ONG STEJ à l’âge de 14 ans. Je me suis investie dans le développement d’une bibliothèque publique pour la maison de quartier d’Agoé, projet pour lequel j’ai reçu un financement du Service de Coopération et d’Action Culturelle de l’Ambassade de France. Pour mener à bien mon projet professionnel tourné vers l’humanitaire et le développement au Togo, j’ai candidaté à la bourse du SCAC pour intégrer le Master Administration de la solidarité de l’Institut Bioforce de Lyon. J’ai obtenu la bourse et j’ai pu intégrer cette formation intensive qui m’a permis de professionnaliser le développement de mes activités au Togo. Parallèlement à mes études, je me suis investie dans la vie associative locale au sein de l’association Afrikassoly à Lyon.

Quel bilan faites-vous de votre séjour en France ?

Cette expérience m’a permis d’avoir un autre regard sur la France. En effet, le contexte social du quartier où j’habitais durant mes études était difficile (population précaire, chômage élevé, enfants en échec scolaire…) et mon engagement associatif m’a permis d’intégrer les problématiques locales qui sont méconnues de la plus part des étrangers de passage en France. Aussi j’ai eu la chance de baigner dans un univers multiculturel au sein de ma formation qui rassemblait plus de 18 nationalités différentes.
Je garde des liens très proches avec la France, notamment à travers mon ONG STEJ qui m’a permis d’accueillir en 15 ans plus de 86 volontaires français dont certains parrainent toujours actuellement des enfants au sein de l’association. J’ai également pu développer mon réseau professionnel en France, ce qui m’a permis de nouer des partenariats et de participer à de nombreuses rencontres portant sur le développement et l’économie sociale et solidaire, notamment au forum de l’économie positive Jacques Attali en 2015.

En quoi votre parcours d’études en France vous a-t-il aidé dans votre vie professionnelle ?

Cela fait plus de 10 ans que je mène des actions au Togo en me questionnant sur les freins à l’appropriation locale des projets de développement. Mon parcours académique m’a permis d’intégrer des outils méthodologiques en faveur de la pérennisation des projets en valorisant les initiatives et savoir-faire locaux. C’est grâce à ces acquis que j’ai pu me lancer dans l’entreprenariat social dès mon retour de France en 2012.
Mon premier projet, Zam-Ké, allie mode, artisanat, développement social et préservation de l’environnement en donnant une deuxième vie à des matériaux issus du commerce et de l’industrie (bâches, ceintures de sécurité, sachets plastiques…) et contribue à résoudre les problèmes de gestion des déchets et d’assainissement des villes togolaises, tout en créant de l’emploi pour des personnes en situation de précarité. Le projet Zam-Ké a rencontré beaucoup de succès à l’international et remporté en 2015 le prix « la France s’engage au Sud », qui a permis de financer l’ouverture de l’Espace Viva.
ViVifruit est la première marque de sorbet et jus de fruit frais 100% naturel qui valorisent les productions agricoles locales. Le bar ViVifruit se situe au sein de l’Espace Viva à Lomé. La marque est financée par le programme Entrepreneurs en Afrique qui regroupe les fonds de la diaspora pour les projets agro-alimentaires en Afrique.
Enfin, la marque Kari-Kari que j’ai lancé en 2017 regroupe une gamme de 9 savons artisanaux fabriqués à base d’huiles essentielles utilisant la technique de saponification à froid. Les savons sont disponibles dans 60 points de ventes, notamment en pharmacies et à l’Espace Viva.

Qu’attendez-vous du Réseau France Alumni Togo ?

Je souhaite que France Alumni Togo continue d’organiser des rencontres entre Alumni pour favoriser le partage d’expérience et le networking. Le Réseau permet de valoriser le profil et les compétences des Alumni de l’enseignement supérieur français auprès des entreprises et des institutions locales et d’accompagner leur insertion professionnelle à leur retour au Togo. France Alumni Togo a également un rôle important à jouer dans le cadre de la mobilité et de l’intégration sous-régionales.

L’espace viva,est le premier centre écoresponsable au Togo qui offre bar à jus, espace de loisirs, soirée cinéma, mini concert ateliers manuels pour les enfants, boutiques promotion produits locaux,(disponible à louer pour les évènements) pour plus d’information : https://www.mi-woe.com/espace-viva/




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