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Baromètre de l'entrepreneuriat féminin en France : comment les entrepreneures contribuent aux enjeux sociétaux ?

19 mars 2025 Affaires
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Le ministère de l’économie et Bpifrance publient la deuxième édition du Baromètre de l’entrepreneuriat féminin en France. Ce baromètre a pour but de mesurer chaque année l’évolution des écarts de représentation entre les femmes et les hommes parmi les chefs d’entreprise. Cette année, la nouvelle édition du baromètre propose un focus sur la contribution des entrepreneures à quatre enjeux sociétaux, tels que la création d’emploi, la reprise d’entreprise, la compétitivité nationale, l’égalité des chances entrepreneuriales.

Le baromètre de l’entrepreneuriat féminin est élaboré par la Direction générale des Entreprises (DGE) du ministère chargée de l’économie et des finances, en partenariat avec Bpifrance, la banque publique d’investissement, dans le cadre du plan interministériel Toutes et tous égaux.

Un démarrage modeste, mais des emplois qui perdurent

L’enjeu de création de valeur et surtout d’emploi est le premier des indicateurs mis en avant cette année. Ainsi, 26 % des créations d’entreprises portées par des femmes ont démarré modestement. Parmi les entreprises dont la croissance du chiffre d’affaires reste mesuré trois ans après leur création, le baromètre indique que « les femmes sont presque deux fois plus présentes que les hommes », tandis que pour les entreprises à forte croissance, il y a près de deux fois plus de créateurs masculins.

 

De la même façon, en termes de recrutement, un quart des entreprises créées par des entrepreneures a généré des emplois au cours des trois premières années d’existence, soit un peu moins que les entreprises portées par les hommes (35 %). Toutefois, les entreprises portées par les femmes sont plus nombreuses à avoir maintenu leurs emplois initiaux.

La reprise d’entreprise, une opportunité pour l’entrepreneuriat

Deuxième enjeu, celui de la reprise (ou transmission) d’entreprises qui représente « un enjeu de taille pour la société française ». Il faut en effet, souligne le baromètre, « répondre au vieillissement des chefs d’entreprise et la reprise d’entreprise constitue une opportunité pour permettre aux jeunes générations d’entreprendre ». Sur cet aspect, 36 % des projets de reprise-transmission sont à l’initiative de femmes, une part stable depuis 10 ans. Néanmoins, les cheffes d’entreprise qui ont racheté une entreprise ont rencontré davantage de difficultés que les hommes. Pour négocier et pour trouver un financement.

 

Si les femmes choisissent plus fréquemment la reprise comme moyen d’entreprendre, la « propension à préférer cette voie à la place d’une création ex nihilo semble en 2022 s’étioler ». À noter aussi que les femmes souhaitant céder leur activité ont plus de facilité à trouver le bon repreneur que leurs homologues masculins.

Le développement durable, un axe stratégique

L’enjeu de « compétitivité nationale » semble de plus en plus plébiscité par les femmes : 41% d’entre elles font du développement durable « un axe stratégique » pour le développement global de leur entreprise.

 

Comme le souligne le baromètre, « l’environnement, l’innovation et l’industrie représentent de forts enjeux de compétitivité pour la France ». En tant que cheffes d’entreprises, « les femmes sont très impliquées » sur ces sujets :

  • 41% d’entre elles déclarent mener des actions pour avoir une activité plus écoresponsable (contre 33 % des hommes) ;
  • 36% des femmes souhaitent innover dans leurs entreprises, soit presqu’autant que les chefs d’entreprise masculins (38 %) ;
  • 50% des femmes s’inscrivent dans une dynamique entrepreneuriale industrielle. Toutefois, les choix sectoriels restent très différents selon le genre du créateur, les femmes étant beaucoup plus présentes que les hommes dans le textile et l’habilement…

La vitalité des territoires… et des individus

Autre enjeu, « l’égalité des chances vis-à-vis de l’entrepreneuriat ». Sous ce terme est notamment désigné l’enjeu de vitalité des territoires qui trouve sa source dans les créations d’entreprises. En « surcompensant les cessations d’activité », les femmes ont contribué à la croissance du vivier d’entreprises en France. En effet, « qu’elles soient à la campagne ou à la ville », trois Françaises sur 10 participent à la chaîne entrepreneuriale.

 

« L’égalité des chances à entreprendre, bien réelle sur les territoires, l’est aussi au niveau des personnes ». L’égalité des chances, au plan individuel, montre en effet que les femmes ont autant de chance que les hommes d’appartenir à cette chaîne entrepreneuriale, qu’elles soient ou non titulaires d’un baccalauréat.

 

A noter enfin que 30 % des bénéficiaires du programme French Tech Tremplin sont des femmes. Ce dispositif, qui accompagne les entrepreneurs sous-représentés dans « l’écosystème de la tech français », a pour objectif de promouvoir la diversité, de telle sorte que, souligne le baromètre, « tous les talents aient accès aux mêmes avantages que les entrepreneurs issus de milieux plus privilégiés ».




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