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Culture et sport : la "saison olympique" dans les musées français

26 juin 2024 Affaires
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On oppose souvent le sport à la culture, les athlètes aux artistes, comme s’il s’agissait de deux mondes irréconciliables. Les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 ont le mérite de montrer que cette opposition n’a pas lieu d’être. Tour d’horizon, avec le ministère de la culture, de toutes les expositions qui, en France, mettent en ce moment le sport à l’honneur.

De très nombreuses expositions temporaires, comme le souligne le ministère de la culture, « explorent le phénomène sportif sous toutes ses facettes ». Que ce soit à Paris ou en région, tous les sports, surtout en lien avec les jeux olympiques (mais pas seulement), se trouvent ainsi placés sous les feux de l’actualité. C’est la « saison olympique » qui s’accroche déjà aux cimaises des plus grands musées français !

 

Histoire et rétrospective

C’est d’abord le cas de l’exposition intitulée Olympisme, une histoire du monde, en place jusqu’au 8 septembre au Palais de la Porte Dorée, qui retrace l’histoire des Jeux Olympiques modernes depuis 1896. Les grandes étapes des 33 olympiades contemporaines y sont illustrées par « des objets emblématiques, des affiches, des médailles et des équipements sportifs », pour s’immerger « dans un siècle d’olympiades et de combats sociaux et politiques qui ont marqué les Jeux et leur époque ». Le parcours du visiteur peut ainsi suivre les exploits des plus grands athlètes olympiques en parallèle des événements marquants qui ont fait l'histoire de cet événement sportif et l’histoire tout court. Cette exposition originale mêle à la fois théâtre, danse, cinéma, ateliers et rencontres, mais c’est le sport qui « reste en tête d'affiche ».

De la même façon, au Musée du Louvre, une autre exposition, titrée L’Olympisme, une invention moderne, un héritage antique, jusqu’au 16 septembre, propose de découvrir la genèse des Jeux modernes et la façon dont ils puisent leur origine dans l'histoire antique et comment ils s’en sont éloignés. Pour cette troisième organisation des Jeux olympiques à Paris en 2024, le musée du Louvre explique sa démarche : proposer au public de « découvrir la création des premiers jeux Olympiques et ses sources iconographiques à la fin du XIXe siècle, d’en saisir le contexte politique et de comprendre comment ses organisateurs ont voulu réinventer les concours de la Grèce antique ». A noter que l’École française d’Athènes, premier institut français établi en Grèce, est partenaire du Louvre dans le montage de cette exposition.

C’est encore d’histoire qu’il s’agit avec Cent ans de Jeux Olympiques en France, une exposition réalisée par les Archives nationales, ouverte jusqu’au 27 septembre, qui revient sur les différentes Olympiades organisées en France. Cette exposition, à voir au Domaine national du Palais-Royal et en itinérance dans différentes villes d’Ile-de-France, retrace plus d’un siècle d’accueil des Jeux olympiques. Le but de cette exposition est de mettre en valeur les cinq éditions des Jeux en France : celles de Paris en 1900 et 1924, celle de Chamonix en 1924, de Grenoble en 1968 et d’Albertville-Tignes en 1992. Plusieurs temps forts sont prévus, avec des « documents iconographiques accompagnés de maquettes du village des athlètes et d’objets ayant appartenu à des champions d’hier et d’aujourd’hui ».

 

Mode, design et sport

En dehors des rétrospectives historiques, d’autres thèmes en lien avec le sport, plus originaux, sont également explorés. C’est d’abord le cas de l’exposition La mode en mouvement #2, installée jusqu’au 5 janvier 2025 au Palais Galliera, le musée de la mode de la Ville de Paris. Cette exposition a pour sa part choisi de retracer, à travers les très riches collections du musée, « une histoire de la mode du XVIIIe siècle à nos jours », en développant plus particulièrement  « la thématique transversale du corps en mouvement ». Cet accrochage (qui est le second du genre) permet ainsi, comme l’écrit le musée, « d’appréhender la place du vêtement dans la pratique d’activités physiques et sportives jusqu’aux conséquences sociales de son évolution ». Le vêtement conçu pour le sport (équitation, tennis, golf, bicyclette...) y est mis en regard du vestiaire de ville, tandis qu’un focus est dédié au balnéaire, « révélant des pièces rarement montrées au public ».

Même démarche originale au Musée du Luxembourg (dans les jardins du Luxembourg à Paris) qui accueille jusqu’au 11 août l’exposition Match - Design & sport, une histoire tournée vers le futur. Selon les organisateurs, « sport et design dialoguent depuis toujours et se nourrissent mutuellement ». En effet, le design « joue un rôle décisif pour l’histoire du sport et augmente les capacités athlétiques ». L’exposition présentée évoque ainsi « le rôle du design dans les progrès du sport, les liens qui se sont dessinés entre ces deux domaines ainsi que les perspectives d’évolution ». Une façon d’explorer comment « le monde du sport ne cesse d’inspirer les grands designers et réciproquement, dans des secteurs tels que l’automobile ou le prêt-à-porter ».

 

Itinérance et inclusivité

Si la plupart de ces expositions se tiennent à Paris, les régions ne sont pas en reste avec le cycle d’expositions organisées à travers toute la France par les Frac (Fonds régionaux d’art contemporain). Intitulé Art & Sport, ce dispositif original qui met les Frac « à l’heure olympique » est conçu par la Réunion des musées nationaux pour « mettre en lumière différemment l’art contemporain ». Ce cycle d’expositions a commencé dès le 6 avril dernier dans la ville de Nevers (région Bourgogne-Franche-Comté) où la première des treize expositions du dispositif a « fait dialoguer des pièces issues des collections des Fonds régionaux d’art contemporain avec les infrastructures sportives qui les accueillent ». Comme le souligne le concepteur de ce cycle d’expositions, « aux treize régions d’implantation des Frac correspondent treize pratiques sportives : la danse, le sport automobile, la randonnée, l’équitation, etc., mais aussi treize contextes différents ». Les expositions, qui constituent ainsi est une « véritable ode à la diversité », se situent aussi bien à Paris qu’à Sin-le-Noble (région des Hauts-de-France), en passant par Grenoble, Le Mans, Marseille, Mulhouse, Nevers, Nîmes, Pau, Saint-Brieuc, Saint-Lô, Sartène (Corse) et Tours.

La plus originale et la plus inclusive enfin, est sans doute l’exposition organisée au Panthéon qui célèbre pour sa part un sujet très peu exploité, celui du paralympisme. Intitulée Histoires paralympiques. De l’intégration sportive à l’inclusion sociale (1948-2024), cette exposition, ouverte jusqu’au 29 septembre, « met en lumière l’histoire de ce combat pour l’émancipation et l’égalité ». Comme l’explique les conservateurs du Panthéon, les Jeux paralympiques, apparus à la moitié du XIXe siècle, « ont connu un essor important et bouleversé notre perception des personnes handicapées ». Aussi l’exposition évoque-t-elle « celles et ceux qui, par leur rôle au sein du mouvement paralympique, ont su écrire une histoire fondée sur la fierté de la différence et la revendication d’une société plus inclusive ». L’exposition fait ainsi écho « aux grands hommes et aux grandes femmes qui reposent au Panthéon et ont mérité la reconnaissance de la patrie par leur engagement citoyen ou leur défense des valeurs républicaines, en particulier Louis Braille, inventeur de l’écriture tactile ». Sont aussi présentées des archives, affiches, photographies, matériels sportifs, objets et documents audiovisuels, qui mettent en évidence à la fois « le processus d’intégration progressive d’athlètes ayant une diversité de handicaps » mais aussi « la mutation des discours, images et matériels associés aux pratiques compétitives ».




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