Inscription à la newsletter
s'inscrire / se connecter

Sites pays et partenaires

Membres :
0 200 500 1000 2000 5000 10000+
Actualités
Crédit: © Frédérique PLAS / CNRS Images
Partager sur :

Médailles de l'innovation 2024 du CNRS : une alumni lauréate

16 juillet 2024 Communauté
Vue 2785 fois

Le CNRS (Centre national de la recherche scientifique) vient de rendre publics les noms des trois lauréats qui ont reçu cette année la Médaille de l’innovation. Parmi ceux-ci, une alumni, Eleni Diamanti, physicienne franco-grecque, spécialiste de physique quantique, directrice de recherche au CNRS, qui a été chercheuse post-doctorante à l'Institut d'Optique de Palaiseau (Université Paris-Saclay).

La Médaille de l’innovation récompense et honore, depuis sa création en 2011, des scientifiques reconnus dans leurs domaines et dont les recherches ont conduit à des « innovations remarquables sur le plan technologique, économique, thérapeutique et social, valorisant la recherche scientifique française »

Eleni Diamanti, chercheuse et startupeuse

 

Comme le souligne le CNRS, les parcours des trois lauréats de la Médaille de l'innovation 2024 du CNRS illustrent certes « l’excellence et la variété des recherches conduites au CNRS », mais aussi « la diversité des voies de valorisation empruntées ».

C’est d’abord le cas d’Eleni Diamanti, à qui le quotidien Le Monde a consacré en novembre dernier un article élogieux. Sous le titre « Eleni Diamanti, l’accélératrice du quantique », Le Monde fait ainsi le portrait de cette « spécialiste des protocoles de communication quantique », directrice de recherche CNRS au laboratoire LIP6 de Sorbonne Université, qui a « su créer une synergie entre informaticiens et physiciens » et qui a également « contribué à faire sortir du labo les technologies quantiques »

Née en 1977 à Athènes, Eleni Diamanti, qui a grandi en Grèce dans une famille d'enseignants en physique, apprend très tôt l'anglais et le français. Après avoir obtenu en 2000, à l'Université polytechnique nationale d'Athènes, un diplôme d'ingénieur en électricité et en informatique, elle poursuit ses études aux États-Unis, à l'Université Stanford, où elle obtient un doctorat en ingénierie électrique. Elle est de retour en Europe en 2006 et s'installe en France où elle rejoint comme chercheuse post-doctorante l'Institut d'Optique de Palaiseau. Elle y travaille avec « l’un des meilleurs spécialistes, Philippe Grangier, qui avait participé aux expériences d’Alain Aspect qui lui valurent le prix Nobel en 2022 », précise Le Monde.

Le CNRS la recrute en 2009 pour concevoir « des réseaux de communication utilisant les photons comme transmetteurs d'information », comme le précise le Centre national. Les travaux conduits par cette directrice de recherche « posent ainsi les premières briques d'un internet quantique qui sera plus robuste face aux attaques et permettra ainsi de transmettre de façon sécurisée des informations critiques ». A partir de ces travaux qu’Eleni Diamanti fait « sortir du laboratoire », elle co-fonde Welinq, une startup « qui développe des mémoires quantiques ». Eleni Diamanti est aujourd’hui très impliquée dans « l’écosystème français et européen de l’information quantique » et son expertise reconnue lui a permis de collaborer avec de grandes entreprises internationales comme Airbus, Deutsche Telekom, Orange ou Thales.

 

 

Des chercheurs et des inventeurs chevronnés

Avec Eleni Diamanti, deux autres chercheurs ont été récompensés, le chimiste Cyril Aymonier et le physicien Lydéric Bocquet, qui, comme elle, sont de « brillants chercheurs » mais aussi des « inventeurs chevronnés », selon le CNRS.

Directeur de recherche CNRS, Cyril Aymonier travaille de son côté sur « la synthèse, la mise en forme et le recyclage de matériaux inédits grâce à des approches non conventionnelles et durables ». Ses recherches ont ainsi « fourni les bases pour près d’une cinquantaine de brevets », brevets qui l’ont amené à collaborer avec des entreprises comme Safran, Arkema,  Saint-Gobain, Renault, Airbus… Cyril Aymonier est également à l’origine de la startup IDELAM créée en 2019, qui exploite « une technologie unique de délamination pour le recyclage de matériaux complexes multicomposants ».

Pour sa part, Lydéric Bocquet, lui aussi Directeur de recherche CNRS, est un « pionnier de la nanofluidique », un domaine qui, précise le CNRS, se situe « à la croisée de la mécanique des fluides et de la physique moléculaire, voire quantique ». Cette spécialité lui permet de « concevoir des dispositifs, notamment des membranes, aux propriétés innovantes ». Lydéric Bocquet a ainsi déposé douze brevets et fondé quatre startups qui proposent des solutions dans des applications aussi diverses que la production d’énergie renouvelable, le retrait de l’alcool de boissons comme la bière ou le vin ou le dessalement de l’eau de mer à moindre coût.

A noter que ces trois lauréats recevront leur médaille en décembre 2024.

 

Pour en savoir plus : 

Le communiqué de presse du CNRS

L'article du monde

 

 




Commentaires

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire. Connectez-vous.