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Crédit: © Frédérique PLAS / CNRS Images
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La biologiste Edith Heard, alumni française, lauréate de la Médaille d'or 2024 du CNRS

14 novembre 2024 Communauté
Vue 4 fois

La médaille d'or du CNRS distingue les carrières scientifiques contribuant au rayonnement de la recherche française. Cette année, elle récompense Edith Heard, spécialiste mondialement reconnue de l'épigénétique, d’origine britannique et alumni française. Après un doctorat dans son pays, la chercheuse a effectué un post-doctorat à Paris, avant d’être recrutée par le CNRS.

 

Créée en 1954, la médaille d'or du CNRS, l’une des plus prestigieuses récompenses scientifiques françaises, distingue « les carrières scientifiques ayant contribué de manière exceptionnelle au dynamisme et au rayonnement de la recherche française ». La médaille d’or du CNRS, qui est accompagnée d’une dotation de 50 000 euros, sera remise à la lauréate le 12 décembre prochain lors d’une cérémonie officielle à Paris.

 

Des travaux pionniers sur les chromosomes

« Fer de lance de l’épigénétique, Edith Heard est reconnue internationalement pour ses travaux pionniers sur l'inactivation du chromosome X ». Comme l’écrit le CNRS, cette médaille d’or récompense cette année une spécialiste mondialement reconnue. En plein essor depuis le début des années 2000, l’épigénétique est en effet une discipline qui « étudie ce qui nous façonne au-delà de l’ADN ». Ses découvertes, poursuit le CNRS, sont « cruciales pour comprendre le fonctionnement des gènes chez les mammifères » et « ouvrent ainsi des perspectives médicales pour traiter de nombreuses maladies ». Plus particulièrement, Edith Heard s’intéresse aux mécanismes fondamentaux qui « orchestrent l’inactivation du chromosome X chez les mammifères et en particulier l’humain ».

Aujourd’hui professeure au Collège de France, où elle est titulaire de la chaire d’épigénétique et de mémoire cellulaire, Edith Heard est aussi directrice générale du Laboratoire européen de biologie moléculaire (EMBL). 

 

Une excellente intégration en France

Née en 1965 à Londres, Edith Heard a étudié les sciences naturelles à l’université de Cambridge, avant de s’intéresser à l’épigénétique au moment de sa thèse « sur l’amplification génique dans le cancer » à la Fondation impériale de recherche contre le cancer (ICRF), à Londres. Selon sa notice biographique, c’est en 1990 que la scientifique arrive en France, grâce à une bourse d’étude du Human Frontier Science Program. Elle rejoint alors l’Institut Pasteur pour un post-doctorat, où elle commence un travail sur l’inactivation du chromosome X qui sera « le fil conducteur de sa carrière »

Dans une interview donnée en 2017 à la CFDT, Edit Heard déclarait ainsi : « Quand je suis arrivée en France pour faire de la recherche fondamentale, je parlais à peine le français – j’ai appris dans mon laboratoire d’accueil (…). J’ai été très agréablement frappée par l’accueil réservé aux chercheurs étrangers. La question d’être étrangère ne s’est pas posée. Cela m’a beaucoup marquée. La France a vraiment ouvert ses portes aux chercheurs du monde entier ». Et de conclure : « C’est vraiment une chance d’être une femme chercheuse en France ! ».

 

Un engagement international

Engagée ainsi par le CNRS, il lui est confiée un peu plus tard, en 2010, la direction du laboratoire Génétique et biologie du développement, une unité de recherche mixte CNRS, Inserm et Institut Curie. Depuis lors, Edith Heard dirige ce prestigieux laboratoire européen, un organisme intergouvernemental de recherche impliquant 29 pays. Parallèlement, Edith Heard a été élue membre de l’Académie des sciences et siège également dans plusieurs conseils scientifiques, dont le conseil scientifique de l’OMS. Elle a également obtenu le Prix L'Oréal-UNESCO pour les femmes et la science en 2020. A l’été 2025, note le CNRS, elle devrait à nouveau se partager entre la France et le Royaume-Uni pour prendre la direction de l’Institut Francis Crick à Londres.

Edith Heard est « également une fervente défenseure de la science et de la collaboration internationale ». Selon le CNRS en effet, la chercheuse de renommée internationale s’est engagée dans le programme PAUSE, un programme qui a pour but d’accueillir temporairement des scientifiques en exil venant de zones géographiques en crise. Le programme PAUSE favorise en effet leur intégration dans des établissements d’enseignement supérieur et de recherche, au sein de programmes multidisciplinaires.




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