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Festival PhotoMed Liban
deux photographes français de renom

10 janvier 2016 Culture
Vue 1 fois

du 20/01/2016 18:00 au 15/02/2016 20:00

Pour la troisième année consécutive, l’Institut français du Liban est partenaire de l’édition du festival Photo Med Liban et accueillera au sein de sa galerie deux photographes français de renom :

Emma Grobois, Ceux qui nous regardent

Depuis l’Antiquité, des divinités protectrices veillent sur chaque maison – âmes des ancêtres, bons génies… On leur dresse de petits autels, où des collections d’images aussi fanées qu’hétéroclites jouent les retables domestiques. Le christianisme, avec sa rigoureuse doctrine de l’intercession, a-t-il mis fin à ces cultes intimes ? En Méditerranée, certes pas ! Aujourd’hui comme hier, béats et béates font partie de la famille. Emma Grobois, jeune artiste française installée en Italie, a exploré le monde foisonnant des images votives palermitaines. Son dispositif est radical : pour évoquer ceux qui cultivent ainsi la mémoire des saints et des aïeux (Padre Pio et il nonno côte à côte), elle ne montre que leurs little altars – l’expression est de Mapplethorpe, laissant au spectateur le soin de deviner qui est à l’origine de tels assemblages. « Ceux qui nous regardent », ce sont les intercesseurs qui regardent leurs dévots siciliens, mais qui nous regardent aussi les regarder, les gens de Palerme étant volontairement le point aveugle. À nous, dit la photographe, de reconstituer avec tous ces fragments, toutes ces traces, « la cartographie des vécus ». Belle occasion de réfléchir au mystère de ces images qui « traversent le temps » (G. Didi-Huberman) et disent les errances d’une foi qui ne veut pas mourir.

Arno Brignon, Free doors to Spain : Gibraltar

Libre, vraiment, cette porte de l’Europe qu’est Gibraltar ? La colonie britannique des colonnes d’Hercule est le lieu de tous les paradoxes, avec ses entreprises fantômes, son revenu disproportionné et ses travailleurs de peine sur un minuscule rocher. C’est ce paradoxe qui a retenu l’attention d’Arno Brignon. Le photographe toulousain, né en 1976, aime les confused territories, ces lieux urbains où se dissout la ville souveraine des âges classiques. Son travail sur Gibraltar fait système avec d’autres excroissances improbables de l’Espagne : Ceuta de l’autre côté de la mer et Le Pas de la case à la frontière andorrane. Il en chronique les jours et les nuits par impressions et aperçus, sans chercher à construire un grand récit, au fil d’images fluides et particulièrement suggestives.

 




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