Le français Framasoft face au géant Google
Le réseau d’éducation populaire français Framasoft lance en mars 2018 une plateforme concurrente de YouTube. Un sacré défi !
Briser l’hégémonie de YouTube pour l’hébergement de vidéos
Le réseau d’éducation populaire Framasoft, initiateur du logiciel libre à la française et à l’origine de la campagne « Dégooglisons Internet », engage un nouveau combat. En mars prochain, il lancera une plateforme d’hébergement de vidéos. Objectif : casser le monopole de YouTube, le géant du secteur créé en 2005 et détenu par Google depuis 2006. Framatube ne sera d’ailleurs pas son premier fait d’arme : Framasoft a déjà développé une vingtaine d’outils libres parmi lesquels Framacalc ou Framagenda, alternatives claires aux outils en ligne développés par Google.
Plateforme décentralisée : le réseau fait la force
Concrètement, Framatube prendra la forme d’une plateforme collaborative et décentralisée. Plusieurs entreprises et particuliers, connectés en réseau, assureront l’hébergement des vidéos. Dans un premier temps, Framasoft vise l’utilisation par les entreprises et les médias. Son but est de « libérer les internautes, les vidéastes et les hébergeurs, sans pénaliser le confort de chacun ». Car pour Framasoft, YouTube « centralise nos créations vidéos pour offrir nos données et notre temps de cerveau disponible aux multinationales ». Voilà qui a le mérite d’être clair.
Promotion du logiciel libre depuis plus de quinze ans
Réseau d’éducation populaire créé en 2001, Framasoft est une communauté de bénévoles engagés pour la défense et la promotion du logiciel libre, soutenue depuis 2004 par l’association d’intérêt général homonyme. Leur activité prend trois formes : la promotion, la diffusion et le développement de logiciels libres comme Libre Office ; l’enrichissement de la culture libre par la mise à disposition et le partage d’œuvres ; l’offre de services en ligne libres comme Framatube.
Chaque participant à l’aventure place sa création ou sa production sous licence libre et garantit ainsi qu’elle fait partie des biens communs dont tout le monde peut bénéficier, sans risque d’appropriation. La communauté fournit par ailleurs assistance et conseil aux utilisateurs novices des logiciels libres.