Imen Zaghez est en France depuis un peu plus d’un an. Elle prépare une thèse à Paris 8 qui témoigne de son attrait pour l’architecture, et partage son expérience d’étudiante internationale via un blog hébergé par Campus France, où elle travaille pour financer ses études. Originaire d’Annaba, en Algérie, elle nous confie avoir trouvé avec la France « une porte d’entrée sur le monde ».
Qu’est-ce qui t’a encouragé à rejoindre la France et Paris pour y poursuivre tes recherches ?
Au cours de ma formation en Algérie, j’ai eu l’opportunité de participer à des workshops en France et en Italie. Cela m’a permis de découvrir une culture riche et plurielle. J’ai choisi la France notamment à cause de ses avantages sociaux, qui facilitent le quotidien de l’étudiant, et surtout pour les possibilités de professionnalisation, via des stages par exemple.
Peux-tu nous parler d’Annaba, la ville dont tu viens ? Pourquoi avoir réalisé des études d’architecture ?
J’habitais en effet Annaba, une ville côtière et millénaire, cernée par la mer et la montagne, et dotée d’un riche patrimoine. Je passais mon temps à admirer et à découvrir l’histoire de mon pays, et mes vacances me permettaient de voyager dans plusieurs villes du pays. En France, au vu de la richesse culturelle et patrimoniale, mon désir de découverte a été décuplé. Je visite durant mes week-ends les monuments et les bibliothèques. J’aime le dessin depuis que je suis toute petite. J’ai toujours été éblouie par les prouesses architecturales (surtout en Algérie), et c’est donc par passion que je me suis engagée dans cette voie.
Quel est le sujet de ta thèse ? Quels en sont les enjeux ?
Je suis actuellement en cotutelle de thèse entre l’université Paris 8 et l’université Badji Mokhtar à Annaba, en Algérie. Mon travail de recherche tient compte des défis et enjeux de la production patrimoniale d’un ensemble architectural exceptionnel, les Ksour du XVIème siècle en Algérie. Ce projet présente un double objectif : conserver un patrimoine bâti et le diffuser, et participer au développement touristique ; ce travail de recherche propose également un parcours culturel, qui sera aussi économique et touristique puisqu’il permet de relier le sud-est du Sahara Algérien au sud-ouest, en débutant par la porte du désert Biskra.
Quel est ton rôle au sein de Campus France ?
Je suis chargée de mobilité internationale. Je gère les dossiers de bourses des étudiants étrangers et les programmes de financement de recherche, plus précisément les dossiers de la zone géographique d’Afrique du Nord (et surtout ceux d’Algérie).
Comment parviens-tu à concilier ton travail avec l’écriture de ta thèse ?
Ne bénéficiant d’aucun financement de thèse, c’est avec mes propres moyens que j’ai rejoint la France, grâce à l’aide de mes parents. Je suis donc dans l’obligation de travailler pour financer mes études.
Il n’est pas facile pour un doctorant de travailler dans un domaine différent de son thème de recherche. J’essaie de rattraper mon retard. Je postule afin d’obtenir des allocations de recherche pour financer mes études, et je cherche à effectuer des interventions dans des colloques internationaux… J’ai déjà participé à un congrès international à Nantes en juin dernier. Actuellement, je prépare une intervention pour un colloque international portant sur le patrimoine bâti en Tunisie.
Que souhaites-tu faire plus tard ?
Après ma soutenance de thèse, je compte retourner en Algérie pour intégrer le secteur de l’enseignement supérieur et ainsi participer à sa valorisation.
Quel plaisir prends-tu à partager tes conseils et bons plans sur le blog de Campus France ?
En tant qu’ E-Ambassadrice je souhaiterai partager mon expérience, mon vécu et ma réussite en France pour pouvoir encourager, aider, et conseiller les étudiants étrangers souhaitant y poursuivre leurs études.
Comment t’acclimates-tu à la culture française ? Et à Paris ?
La culture française est très riche. On ne s’ennuie jamais. Paris est une ville très mouvementée, pleine de gaité. C’est la meilleure destination pour former la jeunesse !
Quelles différences majeures vois-tu par rapport à la culture algérienne et au mode de vie ?
L’Algérie est un tout autre monde, un continent à elle seule (la mer, la plaine, la montagne et le Sahara), chaque ville possède sa propre culture. Le mode de vie est beaucoup plus calme qu’en France : le rythme de travail est plus lent, on prend le temps de profiter de sa famille, de ses amis et de découvrir le pays pendant les vacances.
Que te reste-t-il encore à découvrir ?
Toutes les villes de France ! Et puis les pays européens et, pourquoi pas, d’autres pays du monde.
Es-tu satisfaite d’avoir pu profiter d’une mobilité internationale afin de venir étudier à Paris 8 ?
Oui, bien sûr ! C’est une expérience que je n’oublierai jamais. La France est ma porte d’entrée sur le monde.
Entretien réalisé par le Service communication de l'Université Paris 8.
Consulter les billets d’Imen sur le blog des E-ambassadeurs Campus France.